La question sécuritaire : Il faut sauver le Sénégal des menaces qui frappent à sa porte
Être chef d’Etat, c’est avoir le cœur dans la tête. Le chef de l’Etat sénégalais Macky SALL en renonçant à une candidature souhaitée alors par beaucoup, a montré s’attacher à la paix et à la stabilité du pays. Cela d’autant qu’il a apprécié très précisément ce qui s’est passé au Sénégal début juin. Pour rappel, tous les pays à côté du Sénégal frappés récemment d’instabilité institutionnelle l’ont été à cause, en partie, d’une situation socio-politique très peu favorable.
Autrement dit, pour assurer la paix dans notre société, l’une des conditions sine qua non demeure la stabilité politique non sans oublier l’aspect le plus fondamental à savoir une armée républicaine. Nous pensons qu’en renonçant à une candidature qu’il avait droit ; outre le respect de la parole donnée qui est une vertu majeure, le Président de la République Macky Sall a priorisé la question sécuritaire.
Si d’autres prédisent le chaos, c’est en méconnaissance des réalités géopolitiques notamment le contexte sous régional. C’est précisément à ce niveau où se différencient un chef d’Etat à quelques opposants qui ne n’entrevoient même certaines menaces.
La menace est présente. Tous les pays à côté du Sénégal sont frappés de crise institutionnelle grave. Le tableau est plus troublé encore nous dit le journal Marianne dans son édition du 24 Juillet 2023 publié par Etienne Cassagne.
« Le Mali, puis le Burkina Faso et la Guinée-Conakry et maintenant le Niger ont durablement basculé dans les coups d’États militaires, et les groupes armés se revendiquant du djihad y grignotent des parts toujours plus importantes de territoire. Le salafisme qui a investi tous les pays limitrophes frappe désormais aux portes du Sénégal »
Le « pays de la Teranga » (« hospitalité », en wolof) s’est pourtant longtemps cru à l’abri de ce genre d’intrus, notamment en raison de la puissance de ses confréries soufies »
L’auteur de l’article renseigne que islamistes, intéressés par les ressources du pays, sont désormais à la manœuvre, dans l’ombre de l’opposant au Président. Cela est à arrimer aux déclarations du chef de l’Etat Macky Sall à l’occasion de son discours du 3 juillet 2023. Beaucoup n’ont retenu de son adresse aux sénégalais que sa déclaration de non candidature.
Il avait débuté ainsi :
« Devant l’insoutenable, l’innommable, la prise de parole n’est pas toujours facile et souvent, les mots n’arrivent pas à exprimer le plein de tristesse qui nous envahit.
Nous avons vécu des événements particulièrement graves, marqués par une violence sans précédent, occasionnant des morts et des blessés, ainsi que la destruction massive de biens publics et privés.
Les scènes de violences et de pillages auxquelles nous avons assisté et leur coïncidence avec une cyber attaque contre des sites stratégiques du Gouvernement et des services vitaux, tels que l’eau et l’électricité, n’ont rien à voir avec une quelconque manifestation politique.
Rien, ni aucune revendication ne saurait justifier qu’on tue, qu’on diffuse des messages de haine et de violence dans les réseaux sociaux, qu’on saccage et brûle des biens publics et privés, y compris des moyens de transport, des commerces, des lieux de culte, des domiciles, des Consulats, des ambulances –même un corbillard- , des universités et des écoles comme pour éteindre la lumière du savoir, réduire au silence notre élite et notre relève scientifiques et intellectuelles et plonger notre pays dans les ténèbres de l’obscurantisme. L’objectif funeste des instigateurs, auteurs et complices de cette violence inouïe était clair : semer la terreur, mettre notre pays à l’arrêt et le déstabiliser. C’est un véritable crime organisé contre la nation sénégalaise, contre l’État, contre la République et ses Institutions.
Face à ces actes inadmissibles, l’État est resté debout et le peuple sénégalais, attaché à son vivre ensemble, a refusé de tomber dans le piège de cette machination insurrectionnelle aux antipodes des valeurs démocratiques et qui visait à s’emparer du pouvoir par la violence et détruire notre modèle de société.
Je renouvelle mon soutien et mon entière confiance à nos forces de défense et de sécurité dont la retenue, le professionnalisme et le sang-froid ont permis d’éviter un bilan plus lourd ». Il est clair qu’il a priorisé la stabilité du pays. La nécessité de ne pas plonger le pays dans une situation sens dessus – sens dessous. Situation qui permettrait insidieusement de justifier des tentatives inconstitutionnelles.
Malheureusement beaucoup ne verront pas les menaces. Ils se contenteront de dire qu’il s’agit de politique politicienne. La vérité est que presque tous les pays de la sous-région ont des crises institutionnelles, une rupture de l’ordre constitutionnel qui fait reculer les pays de dix voire vingt-ans derrière.
Par ailleurs, le G5 sahel est presque décimé. Constitué de cinq pays, quatre de ces pays à savoir le Niger, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad sont attaqués. La menace provient, de ce que l’on voit, de l’intérieur comme de l’extérieur.
Toutefois, le constat est que les régimes qui y sévissent ne sont démocratiquement choisis par les populations. L’autre constat est que la mort du Maréchal Idriss Deby Itnou a beaucoup joué. Il reste la Mauritanie qui est géographiquement enclavé par le Sénégal mais qui n’a jamais été un pays stable à 100/.
Il faudra d’une manière ou d’une autre traversé le Sénégal ; qui est la porte de l’Afrique, pour la pénétrer.
Pour rappel, le G5 Sahel s’est inscrit dans une forte tradition d’intégration régionale en matière de développement économique et de lutte contre le terrorisme.
Il est donc exigé beaucoup plus de vigilance et d’intelligence notamment des hommes politiques sénégalais dans la menée de leur action politique. Plutôt que de toujours haranguer, il faudrait tout aussi conscientiser les masses promptes à réagir instantanément et inintelligemment et en méconnaissance des réelles conséquences.
Ce sont là les dangers de l’obscurantisme, de l’analphabétisme et même de l’impréparation à l’exercice politique ou au militantisme. En définitive, il faut mieux cerner et prioriser les questions sécuritaires. Lors du sommet Russie – Afrique, le Président de la République du Sénégal Macky Sall a encore accès son discours sur ces questions.
Il a encore porté la voix de l’Afrique qui se doit être unie pour combattre la menace terroriste et toutes autres menaces du genre. Nous terminons par nous joindre au Président Macky Sall pour féliciter l’armée sénégalaise et le forces de défense de sécurité. Elles restent patriotes, responsables et républicaine.
Il faut continuer à les saluer avec déférence. Merci Honorable Aida Seck !
Banda Diop
Ancien Maire de Patte d’oie
Actuel Médiateur des banques
Boubacar Mohamed SY
Juriste
Chroniqueur juridique et politique
Conseiller Municipal / commune de patte d’oie