La Gambie avance vers la possibilité de juger Yahya Jammeh pour crimes commis pendant son règne

La Gambie fait un pas de plus vers la justice avec l’adoption récente de deux lois essentielles par l’Assemblée nationale le lundi 22 avril. Ces nouvelles régulations visent à mettre en place un bureau du procureur spécial et un mécanisme pour poursuivre le processus judiciaire concernant les crimes perpétrés sous le régime de l’ancien dictateur Yahya Jammeh, au pouvoir de 1994 à 2017.

Le procureur spécial, pouvant être gambien ou étranger, jouira d’une indépendance totale et se chargera des enquêtes sur les crimes rapportés par la Commission « vérité, réconciliation et réparations ». Cette dernière, après avoir clôturé ses travaux en 2021, recommande le jugement de l’ex-dictateur et ses alliés. Certains cas seront traités par les tribunaux ordinaires alors que les infractions les plus graves pourraient être déférées devant une nouvelle cour hybride Gambie-Cédéao.

En parallèle, les législations renforcent également le cadre juridique pour la protection des témoins et des victimes, tout en promouvant le respect des droits de l’homme. La création prochaine de la cour hybride, prévue pour être discutée lors du sommet de la Cédéao en juillet, marquera une étape cruciale. Cette instance devrait être composée de juges gambiens et internationaux et pourrait se tenir à Banjul ou ailleurs, adaptant ainsi son lieu en fonction des nécessités du procès.

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire