La France suit de près la transition en Syrie et restera vigilante quant à la formation de nouvelles institutions. Ces changements doivent être « inclusifs dans leur principe », permettant une véritable représentation de la diversité syrienne, a affirmé le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, lors d’une conférence de presse au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Lemoine a rappelé que la France est solidaire du peuple syrien depuis 2011 et a toujours refusé de normaliser ses relations avec le régime syrien. Selon lui, « aujourd’hui une nouvelle page s’ouvre en Syrie », et cette transition doit être pacifique et conforme à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies.
En réponse à des questions sur la collaboration avec Abu Mohammed al-Jolani, Lemoine a souligné que le processus de transition en Syrie est « à son début ». Le futur des institutions sera jugé sur leur capacité à représenter l’ensemble de la diversité de la société syrienne, a-t-il précisé.
Le respect de la diversité ethnique, religieuse et politique est crucial pour la transition en cours, a-t-il ajouté. Lemoine a également insisté sur la préservation des institutions étatiques syriennes et la lutte contre la fragmentation et l’instabilité dans le pays.
Enfin, le porte-parole a indiqué que cette position française a été discutée avec les partenaires régionaux et sera abordée lors de rencontres internationales, notamment avec le G7 et le Conseil des Affaires Etrangères à Bruxelles.