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La France face à la crise gabonaise : liens étroits, intérêts économiques et présence militaire contestée

La France face à la crise gabonaise : liens étroits, intérêts économiques et présence militaire contestée

La France, récemment, a exprimé sa condamnation du coup d’État militaire au Gabon, un pays avec lequel elle entretient des relations étroites. Étienne Leenhardt, journaliste de renom, souligne que plus de 10 000 Français résident actuellement au Gabon, illustrant ainsi l’importance de ce lien.

En plus de ses liens démographiques, la France a également des intérêts économiques majeurs au Gabon. Leenhardt fait référence à la présence de grandes entreprises françaises, comme Total Energies dans le secteur pétrolier, et Eramet dans l’exploitation minière et du manganèse, utilisé pour la fabrication de l’acier et de batteries.

Par ailleurs, la France maintient une présence militaire au Gabon avec une base accueillant environ 400 militaires en permanence. Cependant, cette présence militaire n’est pas sans susciter des critiques.

Leenhardt rappelle que huit putschs ou tentatives de putsch ont eu lieu en trois ans dans l’Afrique francophone. Dans des pays comme le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, les putschistes ont demandé le départ des troupes françaises, malgré certains succès de ces dernières dans la lutte contre le terrorisme.

La présence militaire française en Afrique est de plus en plus perçue comme un soutien direct aux régimes en place, y compris au Gabon. Leenhardt précise que la France soutenait le président Bongo et maintient d’autres bases en Côte d’Ivoire, au Sénégal et à Djibouti. Toutefois, un projet est en cours pour rendre ces bases moins visibles, avec moins de militaires et plus de coopérants civils. Pour beaucoup d’observateurs, cette mesure est insuffisante et surtout tardive.

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