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La culture du fonio renaît de ses cendres dans le Boundou après 40 ans de disette

Des groupements de femmes du village de Diélani dans le département de Goudiry, se sont engagés samedi, à relancer la culture du fonio, une céréale locale, après 40 ans d’abandon pour s’assurer une activité génératrice de revenus et garantir l’autosuffisance alimentaire à leurs familles.

Elles se sont réunies en groupement dans le but de « multiplier les terres cultivables, booster la production et la promotion de la céréale dans le Boundou et les enivrions ». Pour cette première année, les femmes de Diélani ont emblavé trois hectares avec l’appui de nouvelles machines à décortiquer le fonio, une invention de Sanoussi Diakité, coordonnateur du projet de diffusion à grande échelle de la machine à décortiquer le fonio dans cette zone sud-est du pays.

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M. Diakité, également directeur de l’Office nationale de la formation professionnelle (ONFP) en compagnie du Préfet, a effectué une visite de terrain à Diélani, situé à 30 km de Goudiry pour constater la reprise de la culture du fonio dans la zone.

« Nous avons décidé de reprendre la production du fonio après plus de 40 ans puisque notre seul souci qui était la transformation, est désormais réglé avec la mise à disposition de la machine », a indiqué Siranding Kaba, présidente du groupement des femmes relevant que seul le riz était cultivé dans le village.

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De son côté, le directeur du Service départemental du développement rural, Seydou Ba a noté une évolution positive de la culture du fonio dans cette zone avant d’encourager les femmes à s’engager en masse dans la culture de la céréale. « La culture du fonio n’est pas difficile. Elle se fait à la volée et sa rentabilité peut aller jusqu’à 800 kg à l’hectare », a-t-il poursuivi.

Il a également plaidé pour la démultiplication de la culture dans les autres contrées du département de Goudiry pour permettre aux femmes qui s’y activent d’asseoir un revenu économique conséquent.

Sanoussi Diakité estime pour sa part que le fonio a un potentiel immense et peut participer à l’opérationnalisation de la politique incitative de l’agriculture du Sénégal.

A travers le projet dont il en a la charge, près de 80 machines à décortiquer le fonio ont été placées dans quatre régions du Sénégal oriental grâce à l’appui du Fonds national de recherche agricole et agroalimentaire (FNRAA).

« Jusque-là la transformation du fonio était rendue difficile par un manque d’outil. Le travail était pénible et il se faisait manuellement. La machine vient régler un problème qui a pendant longtemps plombé la culture et le développement du fonio », a dit M. Diakité.

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5 commentaires

  1. Bravo monsieur Diakite vous au moins vous pouvez vous vanter d’avoir ameliorer les conditions de vie des sénégalais. Vous êtes notre fierté et je pense qu’on devrait promouvoir les scientifiques et non les littéraires toujours versés dans la politique politicienne.


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