« La criminalité financière fait perdre à l’Afrique entre 30 et 60 milliards de dollars par an »
Les activités financières illicites font perdre à l’Afrique entre 30 et 60 milliards de dollars par an, a relevé samedi, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, ajoutant que ces pertes menacent l’équilibre fragile des économies africaines.
Amadou Ba qui parle de ’’manque à gagner’’ souligne que ce montant est supérieur à l’Aide publique au développement (APD) reçue par l’Afrique en 2012 estimée à 46,1 milliards de dollars.
Il présidait l’ouverture de la 15e réunion du comité ministériel du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest(GIABA).
Prés de 22 ministres de la Justice, de l’Economie ou de l’Intérieur des quinze pays de la Communauté des Etats de l’Afrique l’ouest y ont pris part.
’’Les montants perdus ces 15 dernières années auraient permis d’éponger la totalité de la dette extérieure, en laissant un solde. Une telle situation qui affecte gravement les efforts de développement de la région, nous interpelle tous’’, a poursuivi Amadou Ba.
Pour éviter contre ces pertes, il a souligné l’importance de la mission du GIABA et des Cellules nationales de renseignement financier (CNRF) dans la lutte contre la criminalité financière ainsi que la mise en œuvre de la politique globale des Etats en matière de sécurité.
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a réitéré l’engagement du Sénégal d’être ’’toujours aux côtés des autres Etats de la CEDEAO’’ pour continuer à appuyer le GIABA dans l’accomplissement de sa mission.
Le Sénégal abrite le siège du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), depuis sa création, il y a 15 ans.