Dakar se réveille face à une réalité brutale dans la baie de Hann. Jadis paradis naturel, le site est aujourd’hui rongé par la pollution, un triste symbole que la Biennale Dak’Art 2024 a mis en lumière.
L’exposition Off, organisée sur la plage de Hann, a réuni artistes et citoyens pour sensibiliser au désastre écologique. La baie, autrefois si vibrante de vie marine, est désormais une scène de pollution alarmante, un constat que la photographe Françoise Olswaker illustre avec puissance.
Les clichés de Françoise présentent un avant et un après saisissant : des eaux cristallines des années 1970 à la dégradation actuelle. Les critiques fusent contre la pollution industrielle et domestique, des maux qui ravagent cette région emblématique de Dakar.
Serimacen Sène, figure artistique locale, a fait de la cocoteraie un lieu de résistance écologique. Son projet non lucratif prône le reboisement et la reconquête d’une nature asphyxiée, espérant rétablir l’équilibre perdu.
L’art, ici, va au-delà de la simple dénonciation. Un jeune créateur ivoirien transforme les déchets plastiques de la baie en œuvres artistiques, des créations qui interpellent et proposent des solutions innovantes.
La cocoteraie devient un symbole de rédemption environnementale. Les cocotiers plantés réintroduisent une biodiversité cruciale, font renaître un écosystème vital, tout en soutenant l’économie locale par la récolte généreuse des noix de coco.
Plus qu’une simple exposition, c’est un cri contre l’inaction face aux injustices écologiques. Dak’Art 2024 ne se contente pas de célébrer l’art contemporain, elle appelle à une mobilisation pour préserver la mémoire et l’avenir de la baie de Hann.