Bamol Baldé, la fierté Fouladou : Profil d’un homme politique ancré dans sa culture

Rares, aujourd’hui, sont les hommes politiques de chez nous, dans le Grand Fouladou (Kolda) qui aiment montrer, surtout sur les réseaux sociaux ce qu’ils ont de culturel. Ils préférent, malheureusement, une certaine forme de distance entre eux et leur culture héritée des ancêtres, oubliant ou ignorant qu’ils doivent être les porte-étendards de ce que cette région a comme culturel à offrir et à promouvoir.

Et pourtant, la culture reste pour l’humain ce qu’il a non seulement de différent aux autres, mais l’une des meilleures choses à offrir à l’inconnu venu de lointaines terres. Kolda, terre Peule ancrée dans une culture millénaire et reluisant d’un tableau culturel aux multiples couleurs, offre, sur chaque palette, une vaste et impressionnante spécificité linguistique et musicale qu’on peut et doit encore préserver pour la postérité.

Une culture ne se cache pas, on la montre. Un homme respectueux et fier de son appartenance doit s’identifier à celle-ci à partir d’éléments culturels qui lui donnent une plus nette notoriété auprès des siens, car elle reste inéluctablement ce nœud qui lie les différents bouts que chacun de nous tient entre ses mains.

Bamol Baldé reste donc, selon nous, l’un des rares acteurs politiques de la région de Kolda qui n’a pas le complexe de sa culture. Il montre, avec fierté, son appartenance à l’ethnie peule du Fouladou et son ancrage à ses pratiques culturelles sur sa Page Facebook où il promeut avec noblesse des troupes qui détiennent encore ce legs immémorial, ancestral et vieux de plusieurs milliers d’années.

En publiant ces morceaux de musique traditionnelle sur les réseaux, parfois filmés par des moyens rudimentaires comme le téléphone, Bamol Baldé, sans le savoir, donne vie, perpétue une pratique longtemps laissée en rade au détriment des cultures importées.

« La culture, c’est la mémoire du peuple, la conscience collective de la continuité historique, le mode de penser et de vivre », disait, à cet effet, l’écrivain tchèque Milan KUNDERA et Jean-Paul Sartre lui emboitait le pas, mais est allé plus loin en faisant savoir que « la culture ne sauve rien ni personne, elle ne justifie pas. Mais c’est un produit de l’homme : il s’y projette, s’y reconnait ; seuls ce miroir critique lui offre son image », alors qu’un être sans image est un être sans reflet et celui qui ne reflète rien, n’a rien à montrer.

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