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« Jubanti » au système éducatif : Ce que la Cosydep demande au nouveau ministre de l’éducation…

« Jubanti » au système éducatif : Ce que la Cosydep demande au nouveau ministre de l’éducation…

C’est un véritable plaidoyer que Cheikh Mbow a fait en faveur de l’école et de son développement durable, devant le nouveau ministre de l’éducation, Moustapha Guirassy. Lors de la cérémonie d’ouverture de la 11 -ème édition de la revue sectorielle du programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence dans le secteur de l’éducation/formation PAQUET-EF qui regroupe 25 pays de la sous-région et qui va durer deux jours, le directeur exécutif de la Cosydep a appelé les nouvelles autorités à appliquer le JuBanti pour enregistrer des progrès significatifs. Il a souligné l’importance de l’effectivité de l’éducation pour tous, de la digitalisation entre autres…

«Cette onzième réunion, qui a la particularité d’être la première du nouveau régime et qui intervient dans un contexte que nous devons rappeler avec fierté, a une fois encore prouvé le génie du peuple sénégalais face aux turbulences que nous avons traversées. La démocratie s’est renforcée au bénéfice de tout le pays », a déclaré Cheikh Mbow lors de son discours.

La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) se dit rassurée par la prise en main du secteur et la disponibilité du ministre de l’éducation une fois élu. « Nous le savons, vous avez fini de recevoir toutes les catégories d’acteurs. Et nous voudrions vous encourager à continuer ce dispositif d’écoute plurielle qui permet de prendre les meilleures décisions.

« Vous nous avez accompagnés en organisant ici un événement régional avec 25 pays. Vous avez facilité et diligenté la disponibilité des visas. Vous avez décidé de votre propre collecte pour accueillir ces délégations. Tout cela confirme encore une fois la relation entre les décideurs et la société civile. Monsieur le ministre, nous avons de l’espoir avec ce nouveau président. »

Cependant, Cheikh appelle les nouvelles autorités à garder cet espoir qui doit être solidairement entretenu. Selon lui, cela passe par l’application du concept du président Diomaye « JuBanti » au système éducatif, ce qui permettra certainement d’enregistrer des progrès significatifs. « Vous avez déclaré la jeunesse, l’éducation et la formation comme votre priorité. Cela nous rassure. » Mais selon lui, cela doit inviter à faire en sorte que l’effectivité du droit à l’éducation pour tous soit une réalité, y compris pour les enfants hors école, les enfants hors système, et ceux qui ne sont dans aucune structure éducative. Pour lui, cette question doit faire l’objet du « JuBanti » en rapport avec le taux d’alphabétisme.

« Nous connaissons la problématique du droit à l’éducation pour tous. Nous espérons bénéficier de mesures fortes en lien avec ce principe déclaré. » En ce sens, la Cosydep remercie le ministre pour avoir érigé la concertation en règle de gouvernance. « Cela invite également à mettre en place un dispositif d’écoute des alertes plurielles. Le Sénégal a la chance d’avoir des acteurs qui alertent. Il faudra un dispositif qui collecte, analyse et exploite ces alertes. Cela permettra au système éducatif d’être proactif et non seulement réactif. Monsieur le ministre, vous avez dit que vous prônez la digitalisation. Nous saluons cette initiative qui renforce la modernisation du système éducatif, de diligenter le traitement des dossiers et de constituer une solution face à la problématique de l’état civil. Nous devons appliquer cette digitalisation pleinement au système éducatif. »

La Cosydep a également salué la vision ambitieuse du ministère pour l’éducation : « Un système éducatif connecté aux autres secteurs. Cela invite à engager courageusement et intelligemment le processus de refondation du système éducatif. Il est temps de profiter des trois mois de vacances scolaires pour engager une réflexion collective sur les demandes des communautés. Nous le répétons : les commanditaires et les bénéficiaires du système éducatif sont les citoyens. » Il se dit fier et rassuré que le Conseil des ministres ait été consacré au secteur de l’éducation et de la formation. « Il est temps, après cette vision, de faire un changement. Que les autorités puissent engager de manière claire et réelle cette refondation du système pour apporter des solutions qui ne manquent pas. » « Monsieur le ministre, vous vous engagez aussi pour l’équité et la justice, ce qui invite à adresser la problématique de la vulnérabilité des individus. Il y a des enfants particulièrement vulnérables : les filles, les enfants handicapés, les minorités culturelles, les orphelins. Il faut un dispositif sensible qui accompagne ces individus vulnérables : enseignants et décideurs. »

Selon lui, le pays ne peut pas avoir un système éducatif avec des enseignants traités de manière inéquitable. « Cela doit faire l’objet du « JuBanti ». » « Nous pensons aux îles, au monde rural, aux zones frontalières. Nous devons tous dire que lorsque nous parlons d’éducation, c’est de l’humanisme et de la générosité. Nous devons avoir une attention particulière pour les plus démunis. »

Il appelle également à revaloriser l’offre publique d’éducation. « Regardons nos écoles publiques, elles ne sont plus attrayantes. Nos écoles publiques doivent renforcer leur résilience, avoir de l’eau potable, des toilettes fonctionnelles, être clôturées. C’est cela qui pourrait permettre d’avoir un environnement scolaire propice pour les enseignants. » « Nous avons aussi le non-formel et la petite enfance, où notre pays s’est engagé à garantir une année de préscolarisation. Nous sommes à six ans de l’échéance. Nous devons faire davantage d’efforts dans ce sens. Toutes les offres éducatives devraient être davantage soutenues. » Il a invité au renforcement de l’engagement citoyen. « Récemment, vous avez parlé de l’éducation. Nous avons participé ensemble au set setal national. Appliquons-le au système pour avoir des écoles respectant les normes d’hygiène, de salubrité, de sûreté et d’assainissement. Nos enfants doivent être davantage protégés. »

« Pendant les vacances scolaires, nous devons disposer d’écoles vertes, capables de se constituer en laboratoire face aux crises multiformes. C’est possible. Mais il faudrait être dans votre vision d’une société éducative en connexion avec les autres secteurs. » « Un système éducatif qui réponde aux défis, aux ambitions, aux enjeux et aux demandes du public. Un système éducatif permettant à chaque enfant de se réaliser, bien connecté avec les différents ministères. Cette vision de plus d’éducation et plus de scolarité est la solution possible. »

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