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Juan Branco dénonce les dérives du nouveau pouvoir sénégalais et ses compromissions avec la France

Dans une tribune publiée sur le réseau social X, l’avocat Juan Branco, autrefois soutien indéfectible d’Ousmane Sonko, critique avec virulence le régime sénégalais dirigé par Bassirou Diomaye Faye, président de la République, et Ousmane Sonko, désormais Premier ministre. Ancien défenseur d’un projet souverainiste au Sénégal, Branco exprime son désenchantement face à ce qu’il perçoit comme une trahison des idéaux portés par ce duo, notamment en raison de leur proximité affichée avec la France.

Branco s’indigne des récents événements marquant la commémoration du massacre de Thiaroye, où il déplore une présence ostentatoire de dignitaires français. « J’ai vu, à la commémoration du massacre de Thiaroye, des corps blancs par palanquées […] invités au Radisson Blu sur ordre et aux frais de la Primature », écrit-il. Il accuse les autorités sénégalaises d’avoir offert une tribune aux représentants d’un passé colonial oppressif, ressuscitant, selon lui, les mécanismes d’asservissement sous couvert de repentance.

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La cérémonie d’investiture du nouveau président Bassirou Diomaye Faye avait déjà, selon Branco, donné le ton. Il dénonce la présence d’officiels français qu’il associe à la perpétuation de la Françafrique, critiquant un rapprochement qu’il juge contradictoire avec les promesses souverainistes du nouveau pouvoir.

Un réquisitoire contre le système monétaire et la dépendance

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L’avocat revient également sur les promesses non tenues concernant la souveraineté économique du Sénégal, notamment la suppression du franc CFA. Il déplore que des figures ayant servi au sein de la BCEAO, qu’il qualifie d’« institution coloniale », continuent d’occuper des postes clés sous le nouveau régime. Pour lui, cette inertie illustre une soumission persistante aux logiques héritées de l’époque coloniale.

Mémoire trahie, souveraineté bafouée

Juan Branco évoque longuement le massacre des tirailleurs sénégalais, qu’il considère comme un point de rupture symbolique entre l’Afrique et la France. « Les cadavres de ces tirailleurs formaient cette phrase à l’attention des peuples africains : ces êtres mentent. Il ne faut plus les croire, les écouter, mais les combattre et s’en émanciper. » Il estime que la présence française lors des commémorations représente une insulte à la mémoire des victimes.

Pour lui, l’invitation d’officiels français à ces cérémonies témoigne d’une capitulation morale et politique. « Rechercher reconnaissance et réparation de la France, quatre-vingts ans après, c’est trahir leur mémoire », déclare-t-il.

Un parcours marqué par l’engagement

Juan Branco rappelle également son propre engagement pour la cause sénégalaise. Il évoque son arrestation en Mauritanie, son extradition vers le Sénégal et son emprisonnement à la prison de Rebeuss, où il a partagé le quotidien des détenus politiques. Ces épisodes, dit-il, ont renforcé son attachement à la lutte pour la souveraineté sénégalaise.

Dans cette tribune, l’avocat conclut avec un message d’espoir, appelant les dirigeants sénégalais à ne pas oublier les sacrifices consentis par leurs prédécesseurs et les combats menés pour une indépendance véritable. « Le sang de nos pères nous oblige », affirme-t-il, tout en exprimant son regret face aux décisions prises par ceux qu’il avait défendus avec tant de ferveur.

Contexte difficile pour Juan Branco

Actuellement, Juan Branco s’affirme comme un opposant résolu au président français Emmanuel Macron, multipliant les publications critiques à son encontre sur les réseaux sociaux. Il évoque également, de manière allusive, une possible candidature à l’élection présidentielle française prévue en 2027. Par ailleurs, l’avocat fait face à une menace de radiation du barreau, conséquence de graves accusations portées contre lui.

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39 commentaires

  1. Abdou

    Juan vient d’avoir quatre plaintes pour agressions sexuelles et viols. Va falloir qu’il s’en occupe … vant de donner des conseils, ailleurs !!!


  2. Modou Espagne

    Comme l’Apr alors, aujourd’hui Pastef a aussi ses répondeurs automatiques. Une bande de 4 chomeurs, qui pondent 200 réponses par artcicle pour flatter Sonko et boy Diomaye. Cet avocat n’a fait que répéter ce que tous les sénégalais pensent; ce régime a trahi par son inertie. Responsabilité ne veut pas dire totale léthargie et voyages interminables. On a été trahi.


  3. Dr Fatou Gassama

    M. Branco j’avais bcp d’estime et de considération pour vous mais là vous me décevez énormément .C’est quoi cette exigence à vouloir imposer aux autorités Sénégalaises souveraines votre vision politique dans leurs relations avec le monde? Réglez vos problèmes entre Français. De grâce ne ternissez pas votre image auprès des Sénégalais.


    • Deug

      Il ne ternit pas son image. Il a raison dans le fond. Mais dans la forme, la réalité et l’état du terrain objectivement commandent la cadence .La hâter est mère d’échec. Nous lui exprimons notre totale fraternité, solidarité et notre compassion dans les difficultés qu’il traverse. Nous partageons avec lui un commun idéal


  4. DIOUF ABDOULAYE

    Cet Avocat a certes aidé par le passé mais cela ne lui donne pas le pouvoir et le droit d’orienter les méthodes de gouvernance des Nouvelles Autorités !

    Il doit n’a qu’à s’en tenir aux limites qu’on lui a fixées.


  5. Papa Diouf

    Ce Juan Branco est un avocat populiste, un fanfaron. Pourquoi ne pas contacter directement les autorités avant la céremonie si tu en avais des propositions ou des conseils à faire au lieu de laisser jusqu’à ce que tout se passe, tu refais surface avec des indignations comme d’habitude. Je pense que c’est ça qui te nourrit…


  6. Buur Guede

    JUAN ne connaît rien de la politique sénégalaise. Le Sénégal n’a aucun problème avec la France c’est des failles de la colonisations qu’il faut trouver une solution pour que les descendantes s’en souviennent.

    S’il y’a problème c’est entre Juan et la France, mais pas le Sénégal et la France.

    LA TERANGA EST SENEGALAISE

    NOUS NS SOMMES PAS BELLIQUEUX .


  7. Anonyme

    Quand on dirige un peuple, un État, un gouvernement, une suite économique, sociale, politique, culturelle et historique multi-centenaire d’une réalité vécue et héritée, on ne peut que mettre la pédale douce et composer avec responsabilité et prudence au Realpolitik exigeant. Nous aimons et estimons Branco pour son attachement à des hauts idéaux pour notre peuple et pour notre pays. Qui aime bien, châtie bien. L’exercice concret du pouvoir commande le pragmatisme, l’ouverture, le compromis sans renier aux grands principes de souverainement et de nationalisme. Sur le plan interne, le dur redressement de bonne gouvernance du Jub, Jubbal, jubbante est tout aussi un front de lutte incessante et ardue avec ses tireurs embusqués aux flancs. En conclusion, les critiques formulées sont idéalistes mais non réalistes et pragmatiques quand on tient le gouvernail du navire. Le gouvernement de vertu Sonko- Diomaye et vice-versa, est avisé, futé comme la meilleure lame de rasoir, rusé, responsable, patriote et compétent sans ambages ni le moindre doute possible. Une bonne volonté exige qu’elle demeure parfaitement éclairée avec vigilance et constance. Soyons prudents et circonspects dans nos perceptions.


  8. Babs

    Chantage au lendemain de 4 plaintes sur son dos. JUAN dit à vos maître qu’ils peuvent te faire chanté sauf que nous avons notre indépendance et une souveraineté au soir du 24 mars 2024


    • Barth Boy

      Au Sénégal La France controles

      1 Nos communications(Orange Free)

      2.Nos autoroutes(Eiffage)

      3.Notre Port(Bolloré Necotrans…)

      4.Notre distribution (Auchan)

      5.Notre Eau(Sen’eau by Suez)

      6.Notre hydrocarbure (Total)

      7.Notre securtie(bases militaires )

      ….

      Bon courage aux Pastéfiens et leur souverisme à 2 balles


  9. FRANCK NIVARE

    IL faut comprendre que le SENEGAL n’a pas intérêt a rompre ses accords de partenariats économiques etc avec la FRANCE et tout ce qui compte c’est de voir ces accords d’être gagnant gagnant. La rupture ne signifie pas rompre les aspects positifs d’une pratique.


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