Israël : Discours du Likoud sur le retour des colonies à Gaza suscite la controverse

Le parti israélien Likoud, mené par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, prévoit d’organiser une conférence visant à promouvoir la réinstallation des colonies israéliennes dans la Bande de Gaza. Bien que Netanyahu ait précédemment rejeté cette idée, des personnalités influentes du Likoud, notamment des ministres et des militants, soutiennent désormais cette initiative.
L’événement est programmé pour se tenir près de la frontière de Gaza sous le slogan « Gaza est à nous, pour toujours » et vise à préparer la future colonisation du territoire. Cette conférence est principalement organisée par la ministre de l’Égalité sociale, May Golan, avec le soutien notable de divers législateurs du Likoud.
Les États-Unis ont de nouveau exprimé leur rejet de cette idée, une position qu’ils maintiennent depuis qu’Israël a démantelé ses colonies de Gaza il y a près de vingt ans. Le site d’information israélien Walla indique que de telles initiatives pourraient présenter des défis juridiques à Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ), car elles sont perçues comme contraires au droit international.
L’Afrique du Sud a d’ailleurs porté plainte contre Israël en décembre 2023 auprès de la CIJ, alléguant une violation de la Convention des Nations Unies sur le génocide. Les audiences devant ce tribunal ont eu lieu en janvier 2024 concernant les mesures de protection de Gaza.
La conférence du Likoud reçoit également l’appui d’autres factions de droite, telles que le parti Otzma Yehudit et le parti du Sionisme religieux, qui prônent l’expansion des colonies à Gaza. Cependant, des critiques émergent notamment de l’ancien ministre de la Défense, Gadi Eisenkot, qui fustige cette initiative contraire aux objectifs précédemment déclarés par le Premier ministre.
Par ailleurs, le contexte de tensions demeure élevé avec une offensive israélienne menée sur Gaza et des frappes au Liban, causant d’importantes pertes humaines. Les avertissements internationaux sur un risque de guerre régionale restent en vigueur alors qu’Israël poursuit ses opérations militaires intenses dans ces régions.