L’armée israélienne a annoncé dimanche une « suspension tactique et localisée des opérations militaires » dans certaines zones de la bande de Gaza. Cette pause humanitaire, entrée en vigueur à 10h (07h GMT), concerne Al-Mawasi, Deir al-Balah et la ville de Gaza, couvrant ainsi des parties du centre, du sud et du nord de l’enclave palestinienne.
Cette décision fait suite à une réunion entre de hauts responsables israéliens, dont le Premier ministre Benyamin Netanyahu, le ministre de la Défense Israël Katz et le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa’ar.
Contexte humanitaire critique
Al-Mawasi, une bande côtière sablonneuse, est devenue un refuge pour de nombreux Palestiniens déplacés. La durée de cette suspension des opérations militaires n’a pas été précisée. Parallèlement, Israël continue de distribuer de l’aide via la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une initiative controversée contournant les agences humanitaires internationales.
La situation humanitaire à Gaza demeure extrêmement préoccupante, avec des pénuries alimentaires sévères et des habitants souffrant de malnutrition. Des images témoignent de l’état de famine qui touche la population.
Conflit prolongé et poursuites judiciaires
L’offensive israélienne à Gaza, en cours depuis le 7 octobre 2023, a causé la mort de plus de 59 700 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, selon l’agence Anadolu. Ces bombardements ont dévasté l’enclave et aggravé la crise humanitaire. Des efforts de médiation, notamment de l’Égypte et du Qatar, ont été entrepris pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël fait également face à une plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice. Des manifestations ont eu lieu en Israël pour la libération des otages à Gaza.
