Iran : Ali Khamenei rejette toute négociation avec les États-Unis
Le leader suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a récemment déclaré que reprendre les négociations avec les États-Unis n’était ni sage ni rationnel, car cela ne résoudra en rien les problèmes de l’Iran. Cette déclaration survient alors que des spéculations croissent sur une possible reprise des pourparlers entre Téhéran et Washington, interrompus depuis longtemps.
Lors d’un rassemblement avec du personnel militaire à Téhéran, Khamenei a réitéré son point de vue selon lequel un dialogue avec les États-Unis n’apporte aucune solution concrète aux problèmes du pays. Selon lui, l’expérience passée a montré que ces négociations n’avaient aucun impact, évoquant le retrait américain du Plan d’action global commun (JCPOA) en mai 2018.
En décrivant les interactions précédentes, Khamenei a souligné que l’Iran avait non seulement été généreux mais aussi fait d’importantes concessions au cours des négociations, qui ont duré deux ans. Cependant, il a critiqué la décision de Donald Trump, qui était revenu au pouvoir, de déchirer l’accord.
Ce désaccord persiste, malgré le gouvernement du président iranien Masoud Pezeshkian, élu sur la promesse d’alléger les sanctions par une diplomatie active, qui a montré sa disposition à dialoguer avec l’administration américaine actuelle. Cependant, le climat politique en Iran reste divisé, avec des législateurs opposés à toute discussion avec Washington, citant un manque de confiance.
Khamenei a explicitement averti que méfiance et prudence devaient prévaloir dans les relations avec les États-Unis, notamment en raison de l’attitude des administrations précédentes, y compris celle de Barack Obama. « Nous devons tirer des leçons de l’expérience », a-t-il insisté, pointant que bien des concessions avaient été faites sans résultats satisfaisants.
La tension entre Téhéran et Washington s’est intensifiée depuis la réélection de Trump et est exacerbée par les récentes guerres à Gaza et au Liban. Les autorités iraniennes accusent les États-Unis de complicité, alimentant davantage les tensions.
Cette information a été rapportée par nos confrères de Anadolu. L’accord nucléaire de 2015, centré sur la limitation du programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions, est toujours sujet de contentieux malgré des efforts diplomatiques pour sa restauration.
