Incertitudes majeures pour l’Assemblée : victorie éclatante du RN au premier tour des législatives

Incertitudes majeures pour l’Assemblée : victorie éclatante du RN au premier tour des législatives

Le premier tour des élections législatives a révélé une victoire significative du Rassemblement National (RN), laissant cependant planer des doutes sur la composition future de l’Assemblée nationale. Le scrutin, organisé de manière précipitée par Emmanuel Macron après les élections européennes, s’est achevé le dimanche 30 juin à 20 heures, confirmant la domination du RN.

Le parti d’extrême droite dirigé par Jordan Bardella et Marine Le Pen a obtenu 33,1 % des voix, selon le ministère de l’Intérieur, devançant le Nouveau Front Populaire (NFP) à gauche, qui enregistre 28 % des suffrages, et l’alliance autour d’Emmanuel Macron, qui se situe à 20 %. Les Républicains, qui n’ont pas formé d’alliance avec le RN, se placent à 6,7 %.

Cette mobilisation a également été marquée par une participation élevée, atteignant 66,7 %, et par un nombre record de procurations avec près de 3 millions enregistrées depuis le 9 juin. Cela a permis à davantage de candidats de se maintenir pour le second tour, nécessitant d’obtenir un nombre de voix supérieur à 12,5 % des inscrits, et augmentant ainsi le nombre de triangulaires. Selon les chiffres de l’AFP, près de 300 des 577 circonscriptions seront concernées.

Les projections pour la future Assemblée nationale restent imprécises. L’institut Ifop évalue que le RN pourrait obtenir 270 sièges, Ipsos en prévoit 280, tandis que Harris et Elabe estiment une fourchette plus haute, entre 295 et 310 sièges. Ces prévisions prennent en compte les scénarios possibles de désistements et les rapports de forces électoraux.

Pour Emmanuel Macron, l’élection du 7 juillet pourrait ne pas offrir une majorité absolue au RN, qui nécessite 289 sièges. Il a donc appelé à un « large rassemblement » contre le RN, affirmant qu’« une voix ne doit aller au Rassemblement national » au second tour. Le Premier ministre Gabriel Attal a réitéré cette position, mais au sein de la majorité présidentielle, certaines voix, dont celle de Bruno Le Maire, refusent d’appeler à voter pour des candidats de La France Insoumise (LFI).

À gauche, la consigne de se retirer en cas de troisième position derrière le RN a été donnée par Jean-Luc Mélenchon, ainsi que par les autres dirigeants du NFP, Olivier Faure, Fabien Roussel et Marine Tondelier, affirmant que nulle part nous ne permettrons au RN de l’emporter.

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