Imam Omar Ndiaye laisse penser qu’un homme peut frapper sa femme d’une certaine manière

Imam Omar Ndiaye nous replonge dans un sujet à polémiques. La Charia (Législation musulmane) interdit aux deux époux d’être injustes ou agressifs l’un envers l’autre. Le mari n’a pas le droit de battre sa femme sans justification admise par la Charia et sans suivre les règles à ce sujet.

Mais comment le mari devrait-il se livrer à cet exercice correctionnel ? Y a-t-il une méthode enseignée ? Ici, Imam Omar Ndiaye nous rappelle comment, selon la recommandation islamique, l’homme doit frapper son épouse avec des conditions bien claires.

Et voici la sourate 4 « Les femmes (An-Nisa’) », verset 34 dont on se réfère pour…

« Les hommes ont la charge et le direction des femmes en raison des avantages que Dieu leur a accordé sur elles, et en raison aussi des dépenses qu’ils effectuent pour assurer leur entretien. [En revanche] les épouses vertueuses demeurent toujours fidèles à leurs maris pendant leur absence et préservent leur honneur, conformément à l’ordre qu’Allah a prescrit. Pour celles qui se montrent insubordonnées, commencez par les exhorter, puis ignorez-les dans votre lit conjugal et, si nécessaire, corrigez-les. Mais dès qu’elles redeviennent raisonnables, ne leur cherchez plus querelle. Allah est le Maître Souverain ! »

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       Le Coran ordonne-t-il de frapper sa femme ?

Les défenseurs des droits de la femme se réfèrent souvent, lorsqu’ils s’y prononcent, à un passage du verset 34 de la Sourate An Nissâ « Les Femmes », qui dit : « (…) Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. / Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes Haut et Grand. »

Déjà, la première chose qu’il faut retenir, c’est que le Livre d’Allah ne dit en aucun cas aux croyants de quitter le lit conjugal lorsqu’ils en ont envie, ni de battre leurs femmes lorsqu’ils en ont envie. Affirmer le contraire reste une calomnie. Le Coran dit clairement à propos de l’attitude à avoir envers l’épouse : « Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, /il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien ».

Mais qu’en dit au juste ?

La loi sénégalaise, comme celle des organismes internationaux que le pays a ratifié, ont procédé des 20 dernières années à un blindage de sa législation pour mieux protéger les femmes et pour mieux leur garantir des droits qui respectent leurs intégrités physiques et morales.

A cet effet, en effet, le Sénégal a signé la Loi n° 2004-35 du 8 janvier 2005  (le Protocole à la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droits de la Femme en Afrique), adoptée à Maputo le 11 juillet 2003.

Le Protocole vise également l’élimination des pratiques néfastes à l’égard des femmes. Des mesures adéquates ont été déjà prises au niveau de certains pays africains dont le Sénégal. C’est ainsi que des pratiques comme les mutilations génitales féminines sont sévèrement punies dans nombre de législations africaines.

En outre, pour plus de précision, la rédaction de senego n’endosse, ni n’encourage des actes de violence contre cette couche sociale qui mérite plus de protection à l’égard des hommes en général et de leur époux en  particulier. Nous avons juste relayé des propos d’un Imam qui explique les recommandations et enseignements de l’islam selon sa compréhension.