Ibrahima Kane : « On a tellement vu de coups d’État et aucun d’eux n’a apporté de résultats tangibles »

Le spécialiste des questions africaines à l’Open Society Initiative For West Africa (Osiwa) Ibrahima Kane, interrogé par nos confrère du Soleil, sur la situation au Niger, a estimé lors de cette interview qu’on a tellement vu de coups d’État et aucun d’eux n’a apporté de résultats tangibles dans la vie de ces pays.

Le spécialiste des questions africaines à l’Open Society Initiative For West Africa (Osiwa) Ibrahima Kane, interrogé sur la situation au Niger, estime que les choses ne sont pas totalement actées et qu’il y a des possibilités d’un retour à l’ordre constitutionnel. Pour lui, accepter les coups d’État, c’est accepter que le désordre continue dans les pays africains. Ainsi, il est en phase avec les initiatives de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour le rétablissement du Président Mohamed Bazoum dans ses pouvoirs.

« La situation est quand même assez instable dans la mesure où même le Président Mahamadou Issoufou expliquait, dimanche, que les discussions avancent et qu’il est possible que le Président Bazoum soit restauré dans ses droits », a estimé Ibrahima Kane. En outre, KANE pense que cette situation est du fait que « les choses ne sont pas totalement actées et qu’il y a des possibilités d’un retour à l’ordre constitutionnel ».

« Cela montre aussi que ce coup d’État a été mal préparé et qu’il n’était pas très bien élaboré. En réalité, les gens murmuraient que c’était dû à un mauvais coup de sang de la part du chef de la Garde présidentielle, le Général Abdourahamane Tchiani. D’une manière générale, accepter les coups d’État, c’est accepter que le désordre continue dans nos pays africains », ajouté le Ibrahima KANE, spécialiste des questions africaines à l’Open Society Initiative For West Africa (Osiwa).

En outre, Monsieur KANE rappelle qu’on « a tellement vu de coups d’État et aucun d’eux n’a apporté de résultats tangibles dans la vie de ces pays, donc on ne peut pas se permettre encore d’installer le désordre, surtout dans un État qui est en guerre contre le terrorisme ».

« Ce, d’autant plus que l’élection du Président Mohamed Bazoum a été saluée par tout le monde comme une avancée démocratique. Les arguments des putschistes, comme quoi les choses n’avancent pas sur le plan miliaire ou économique, ne peuvent pas justifier leur acte », dénonce le spéciale, parlant de la question sécuritaire, sans omettre de rappeler que « c’est aux militaires qui sont sur le terrain de faire le travail ».

« Dire que la situation économique n’évolue pas aussi, il faut savoir que nous sommes dans une sous-région où les pays vivent les mêmes crises, les mêmes préoccupations, les mêmes difficultés. Est-ce que le Niger peut être une sorte de havre de paix dans une sous-région africaine où le contexte est très difficile ? Je ne pense pas », a terminé Ibrahima KANE.

3 COMMENTAIRES
  • mafall

    La question est de savoir pourquoi seulement au Niger que la CEDEAO veut intervenir . Il y a les cas du Mali, de la Guinée ,du Burkina et aussi la Cote d’Ivoire car il faut pas oublier que le coup d’état c’est pas seulement militaire, il y a aussi le coup d’état constitutionnel ;il qu’on en parle car c’est source d’instabilité.

  • Toure alioune

    MALHEUREUSEMENT SONT LES PEUPLES QUI NE SAVENT PLUS A QUEL SAINT SE VOUER EN S,OFFRANT DANS LA GEULE DU LOUP INCONSCIENCIEUSEMENT.

  • Senegalaisement

    Vérité absolue. Des coups d’états qui ne servent à rien du tout d’autant plus que les militaires qui prennent le pouvoir s’y éternisent. Arrêtons le populisme

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