Historique du pétrole et du gaz et conditions d’entrée des multinationales au Sénégal…

Le Forum civil a organisé un atelier de deux jours à la Maison de la presse. L’objectif pour Birahime Seck et Cie, est d’outiller les journalistes sur l’historique du pétrole et du gaz au Sénégal ; sur les conditions d’entrée des multinationales candidates à l’explorations et à l’exploitation des ressources nationales. Mais aussi renforcer la capacité des journalistes sur le fonctionnement des compagnies dans leur quête de permis…

D’importantes réserves d’hydrocarbures (de «classe mondiale» selon les sociétés pétrolières) ont été récemment découvertes pour la première fois au Sénégal: – 1,5 milliard de barils de pétrole par les Sociétés Cairn (Grande Bretagne) et FAR (Australie) – 590 milliards de m3 de gaz (450 + 140) par la Société Kosmos (Etats Unis).

Dans ce contexte, il est impératif que ces ressources soient exploitées dans l’intérêt de notre pays. Les industries extractives peuvent constituer un facteur déterminant de réduction de la pauvreté, de prospérité partagée et de développement durable, et un moteur de la croissance économique inclusive, dans de nombreux pays en développement riches en ressources minérales.

L’extrême pauvreté a connu, selon la Banque mondiale, un recul rapide à l’échelle mondiale, avec une diminution de 2/3 (de près de 2 milliards à 700 millions) du nombre de personnes concernées ente 1990 et 2015. Mais l’extrême pauvreté continue de progresser en Afrique subsaharienne, qui abritait en 2015 plus de la moitié de la population mondiale extrêmement pauvre. Les projections indiquent que cette région (incluant le Sénégal) concentrera 90 % des personnes vivant dans l’extrême pauvreté en 2050. Un cadre légal et institutionnel, des stratégies et politiques bien conçues permettent aux pays riches en ressources minérales de combattre cette pauvreté endémique et d’accroître l’emploi et les revenus.

Ces politiques doivent mettre l’accent sur la création d’emplois, le transfert de technologie, le développement des compétences et la diversification de l’économie locale pour accroître les avantages pour les communautés hôtes des industries extractives. Si elles ne sont pas fondées sur ces principes de transparence, de bonne gouvernance, et guidée par une mise en œuvre efficace, l’exploitation minéralière est faiblement intégrée au reste de l’économie. Ses avantages profitent alors à un petit sous-groupe de la population, les revenus du gouvernement sont relativement modestes et les impacts environnementaux et sociaux sont largement négatifs.

L’atelier de formation se veut un moment de renforcement de capacité des journalistes sur l’architecture juridico-institutionnel de gestion des ressources naturelles en l’occurrence le Pétrole, le gaz ainsi qu’un moyen d’attirer l’attention de la presse sur les pratiques des multinationales des ressources naturelles à la vulgarisation du blanchiment de capitaux dans le jeu démocratique.

Ainsi, au terme de cet atelier, il est attendu des participants, les journalistes, qu’ils soient outillés sur l’historique du pétrole et du gaz au Sénégal ainsi que sur les conditions d’entrée des multinationales candidates à l’explorations et à l’exploitation des ressources nationales.

A cet effet, la capacité des journalistes a été renforcée sur l’intérêt des multinationales à contrôler les Etats accueillants par des pratiques frauduleuses sources de blanchiment de capitaux ; le fonctionnement des compagnies dans leur quête de permis ; mais aussi les cibles porteuses dans le blanchiment de capitaux.

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