HGS – Vague d’indignations : L’étau se resserre autour de Iba Der Thiam

La vague d’indignations se poursuit de belle manière contre l’un des historiens les plus réputés du Sénégal, Iba Der Thiam. Cela fait suite à la publication du volume I/A de l’Histoire générale du Sénégal (HGS).

Qu’arrive-t-il à Iba Der Thiam ? C’est la question que l’on pourrait raisonnablement se poser à propos du gigantesque projet d’histoire générale du Sénégal (HGS). Tant les reproches sont nombreux; et la façon, souvent impitoyable. D’anachronisme au départ, ils – reproches – sont, à ce jour, d’ordre ethnique et religieux.

Famille Niasséne

C’est Ahmed Khalifa Niass qui tire la sonnette d’alarme dès les premières heures de la publication du Tome I/A. En effet, le religieux fustige une « approximation » sur les dates, notamment dans l’existence d’une école appartenant à El Hadji Malick Sy. Imam Cheikh Mohamath Oumar Niass, membre de la famille de Cheikh Ibrahim Niass, lui a emboîté le pas. En conférence de presse ce dimanche, il a également exigé le retrait du livre des bibliothèques et la démission du professeur Iba Der Thiam de la tête du comité.

Communauté Layène 

Elle n’exclut pas, elle-aussi, de suivre les pas de la communauté Niassène. En effet, Abdoulaye Thiaw, fils de Mame Alassane Laye, a interpellé les autorités étatiques sur les éventuels manquements de ces ouvrages censés relater l’histoire du Sénégal. Le religieux de proposer à ce que la rédaction « de cette histoire » soit arrêtée car, dit-il, ce que cela va engendrer n’augure rien de bon.

Mourides

Rawdur-r Rayâhin, structure de référence dans le mouridisme en matière de recherche et de vulgarisation de l’Islam en général et de l’oeuvre de Cheikh Ahmadou Bamba (Rta) en particulier, avait adressé un courriel au Professeur Iba Der Thiam, qui en avait accusé réception. Ce, pour proposer l’inclusion de toutes les familles religieuses dans le processus d’écriture de l’HGS. Mais elle-aussi, à l’image des autres familles religieuses,  a montré sa totale désapprobation de passages entiers et à plusieurs endroits des ouvrages qui viennent d’être publiés par la Commission dirigée par le Professeur Iba Der Thiam.

Sine

Cette partie du pays, localité par essence, sérere, ne fait pas dans la dentelle. Sur les 752 pages consacrés au premier volume, s’indignent-ils, seuls trois pages leurs sont réservés. Un fait qui a suscité l’ire des petits-fils de Buur Sine Fa Maak qui y voient par là, leur histoire « tronquée ».

10 COMMENTAIRES
  • Cheikh Oumar Drame

    C’est vraiment dommage pour ce grand t’homme de l’histoire du monde

  • SENEGAL

    woyyy yayy yo, magui beuga deh nonn, Sénégal dou de quoi, acha rekk

  • Ibrahima Faye

    c’est vraiment honteux pour un grant homme qui devait bien se renseigner avant mes de mon point de vue c’est du sabotage on devait le corrigé

  • GASTONLAGAFFE

    Le pays va vers un désordre grandissant et indescriptible. Un grand boulevard est en train d’être ouvert pour ce faire. Tout le monde sait qu’une œuvre humaine n’est pas le coran et elle ne sera jamais parfaite. Le professeur Thiam a eu au moins le mérite d’avoir ; avec son équipe, tenté d’éclairer la lanterne des citoyens; bien qu’il aurait pu avec elle, présenter le brouillon de cet ouvrage ; surtout les passages ayant trait aux familles religieuses et royaumes ; pour lecture et même corrections et approbations. Même une commission de relecture pouvait être mise en place. Cela n’enlèverait en rien le mérite et les compétences de ces historiens qui à ce qu’il parait, ont fait l’objet d’un choix judicieux. Toute famille est frileuse ; s’agissant de la chronologie et du style utilisé pour relayer l’histoire la concernant. Les ethnies, familles, descendances et autres aiment à juste titre que l’histoire les concernant soient évoquées de manière à ce qu’elles s’y retrouvent ; sinon bonjour les malentendus et quolibets. Toute cette gesticulation n’est que de la politique politicienne visant à décrédibiliser cet ouvrage ; si l’on retient que le Professeur Thiam a accepté les lacunes et promis de rectifier pour le grand bien de tous les lecteurs et chercheurs.

  • Birame+Kane

    Pourtant ,on devrait le feliciter.
    Meme l’histoire de l’Islam et du Coran fait l’objet de plusieurs versions.
    Au Senegal, la preseance fait que Dieu vient en seconde position

  • Mustafa Sow

    Haora vous réagissez tous mourid tidian niassen pour la petite erreur qu’il a commise mais quand homosexuel Organisez des fêtes vous ne dites rien quand l’État a vendu la richesse du pays vous ne dites rien parce que vous ne représentez même pas le prophète Mouhamed Salalahu alaihi wa Salam. God is one

  • Mustafa Sow

    Professeur merci beaucoup au moins nous savons quelque chose de notre histoire. franchement c’est un travail qui mérite d’être reconnu

  • mgw

    Et moi mon grand père a créer son village je n’est pas vu sont non chaque familles doi écrire son histoire Sénégal c’est pour toutes les sénégalaise

  • Babacar Ndaw

    Du point de vue confrérique et ethnique, les Sénégalais généralement confondent récits historiques sur fond de laudation et récits historiques avec la rigueur de recherche scientifique. J’ai comme l’impression que les contestations des familles religieuses, au-delà des remarques, cherchent un fine la reproduction quasi fidèle des récits et particulièrement les propos favorables qu’ils leur ont été racontés sans cette approche scientifique qui aurait permis le jaillissement de la vérité des faits. L’approche de recherche scientifique, en ce sens qu’elle est rigoureuse et méthodologique passe au crible de la raison certains récits laudatifs. La conséquence est que certains récits tels qu’ils étaient relatés par les familles religieuses se voient amputer de certaines de leurs invraisemblances, et c’est là où le bât blesse. En dépit de certaines contestations mineures pourlesquelles des corrections de texte ont été promises, je ne sais pas si les sénégalais sont prêts à assumer leur vraie histoire avec ses côtés négatifs et positifs. Autrement, ce ne sera que du copier coller des recits ou louanges souvent laudatifs. Cette équipe qui a écrit l’histoire du Sénégal est composée d’éminents professeurs et chercheurs épris de connaissances et de recherches scientifiques et il n y a que 5 tomes parmi les 25 qui sont sortis. Ce ne sera certainement pas un travail parfait mais cela ne devrait surtout pas être à certains égards, des louanges tels qu’ils nous sont contés ça et là. La question à se poser est: est ce que les sénégalais veulent les récits dythirambiques, des louanges ou la vérité des faits selon toute la rigueur scientifique? Je crains que cela risque d’être long.

  • zion

    Bien dit monsieur Babacar diaw

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