L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé, ce jeudi, ses vives inquiétudes face à un projet d’amendement législatif en Grèce. Ce texte, soumis au vote du parlement grec, prévoit de suspendre les demandes d’asile de certains migrants.
Suspension des demandes d’asile
L’amendement grec vise à suspendre, pour une durée de trois mois, l’enregistrement des demandes d’asile des personnes arrivant par voie maritime depuis l’Afrique du Nord. Ces personnes seraient renvoyées sans que leur demande d’asile ne soit examinée. Des situations similaires de suspension de demandes d’asile ont déjà été observées.
Droit fondamental bafoué
Le HCR rappelle que le droit d’asile est un droit humain fondamental, garanti par le droit international, européen et national. Ce droit s’applique à toute personne, indépendamment de son mode d’arrivée sur le territoire. L’agence onusienne s’inquiète du non-respect du principe de non-refoulement. Renvoyer des personnes vers des zones où leur vie ou leur liberté est menacée constitue une violation grave du droit international.
Appel à la solidarité européenne
Tout en reconnaissant la pression migratoire sur les îles grecques comme Gavdos et la Crète, le HCR insiste sur la nécessité de respecter le droit international dans la gestion des frontières. L’agence appelle à une plus grande solidarité et à un meilleur partage des responsabilités au sein de l’Union européenne pour soutenir les pays en première ligne, comme la Grèce. La question du renvoi des réfugiés est un sujet sensible en Europe.