À Gaza, l’Université islamique, autrefois symbole de l’excellence académique, est aujourd’hui en ruines et accueille des déplacés palestiniens. Chassés par les offensives israéliennes lancées le 7 octobre 2023, ces personnes tentent de s’abriter parmi les débris de l’établissement, craignant les conditions climatiques hivernales.
Cet établissement avait acquis une renommée mondiale pour son rôle dans l’éducation et la recherche, mais les bombardements israéliens successifs l’ont laissé en chantier. Maintenant, les déplacés érigent des tentes entre les murs fissurés, espérant échapper aux intempéries, malgré les risques d’effondrement.
Les livres et archives universitaires, autrefois sources de savoir, sont utilisés comme bois de chauffage. Depuis le 2 mars, la bande de Gaza subit un blocus humanitaire sévère, imposé par Israël, accentuant la famine et la détresse de la population locale.
Les déplacés viennent principalement de Beit Hanoun, dévastée par l’armée israélienne, qui a ordonné leur départ immédiat, menaçant d’une nouvelle offensive contre le Hamas. La situation sécuritaire complique leur déplacement, réduisant les options de refuge à la portion congrue.
En janvier dernier, le gouvernement de Gaza rapportait que les attaques israéliennes avaient détruit ou endommagé la quasi-totalité des infrastructures de l’enclave, aggravant la situation déjà critique des civils. La destruction des secteurs clé, comme l’éducation, laisse les déplacés dans une grande précarité.
Medhat Al-Afifi, un déplacé de Beit Hanoun, décrit comment ils ont été contraints de fuir une fois de plus, laissant derrière eux leurs maisons. « Nous avons nettoyé les décombres pour reprendre une vie normale, mais l’armée nous forçait à partir à nouveau », relate-t-il.
L’ampleur du désastre dépasse les images médiatiques, selon Al-Afifi, et « voir cela de ses propres yeux brise le cœur ». L’université de Gaza n’a désormais plus rien d’un centre éducatif, servant seulement de camp de fortune aux survivants.
Les rapports officiels indiquent que la majorité des établissements scolaires et universitaires de Gaza ont été détruits ou gravement endommagés. Malgré une tentative de reprise de l’enseignement, les récents massacres israéliens ont compromis ces efforts.
Les attaques israéliennes survenues ces derniers jours ont causé la mort de nombreux civils, principalement des femmes et des enfants. Les actions de l’État d’Israël, soutenues par les États-Unis, ont amplifié la crise humanitaire, avec de lourdes pertes humaines depuis le début de l’offensive en octobre 2023.
L’autorité israélienne a résisté à la mise en œuvre des accords de cessez-le-feu, exacerbé par la pression des intérêts politiques internes. Pendant ce temps, le sort des Palestiniens de Gaza demeure inchangé, face à une violence renouvelée.
*Ce récit de la tragédie à Gaza a été rapporté initialement par nos confrères de l’agence Anadolu, basé sur le témoignage des survivants et des responsables locaux.
