La France a évacué 37 personnes de la bande de Gaza le 9 juillet dernier. Parmi les personnes rapatriées figurent des ressortissants français et leurs ayants droit, des membres du personnel de l’Institut français de Gaza et leurs familles, ainsi que des boursiers du gouvernement français et des personnalités palestiniennes ayant des liens avec la France.
Opération d’évacuation et position de la France
Cette opération porte à 292 le nombre total de personnes évacuées de Gaza par la France depuis janvier 2025. Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a rappelé l’opposition de la France à « tout déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza », qualifiant de telles pratiques de « violation grave du droit international ».
Paris réitère son soutien à une solution à deux États pour une paix durable entre Israéliens et Palestiniens. Le Quai d’Orsay insiste également sur la nécessité d’un accès humanitaire « complet et sans entrave » à Gaza pour l’acheminement de l’aide à la population civile, et appelle à un « cessez-le-feu durable ».
Contexte du conflit israélo-palestinien
Depuis la reprise des hostilités le 18 mars 2025, plus de 7 100 Palestiniens ont été tués par les attaques israéliennes. Le bilan total des victimes à Gaza depuis octobre 2023 dépasse les 57 600 morts, majoritairement des civils. La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël, le 26 janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide à Gaza et de garantir l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt, notamment contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre à Gaza.
Israël continue de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, malgré les condamnations internationales et les avertissements d’ONG sur un « effondrement total » de l’aide humanitaire. Une « ligne rouge » humaine pour Gaza, titrait Senego le 8 juillet 2025. Le ministre israélien de la Défense a réaffirmé qu’« aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza ».