Depuis presque une année, la bande de Gaza subit des frappes aériennes intenses de l’armée israélienne, causant une vaste destruction et un lourd bilan humain. Richard Wagman, président d’honneur de l’Union juive française pour la paix (UJFP), a qualifié cette offensive de « génocidaire » en raison de ses effets dévastateurs sur les civils palestiniens. Dans une interview accordée à Anadolu, il a décrit les bombardements comme systématiques et extrêmement dévastateurs.
Wagman a déploré que cette fois, les destructions dépassent tout ce qui a été vécu auparavant. « Les Gazaouis ont l’habitude [des bombardements], mais cette fois-ci, c’est différent. Il n’en reste plus grand-chose. L’ensemble de l’infrastructure civile a été rasé », a-t-il déclaré, soulignant la destruction massive des infrastructures civiles essentielles telles que les hôpitaux et les écoles.
Wagman a illustré la sévérité de la situation en expliquant que les infrastructures vitales comme l’eau et l’électricité ont été anéanties. Il a aussi mentionné que l’UJFP a soutenu des projets agricoles dans la région, qui ont eux aussi été détruits : « Le château d’eau, les installations d’irrigation, la pépinière… tout a été rasé ». Cela montre, selon lui, la volonté d’éliminer toute forme d’organisation à Gaza.
Au-delà des frappes, Wagman a mis en lumière les privations délibérées imposées aux Gazaouis, complexifiant la survie quotidienne. « Les quantités d’aide humanitaire qu’Israël laisse passer sont insignifiantes. En regard des besoins réels, c’est pour cela que nous parlons de génocide », a-t-il affirmé, montrant comment le contrôle des ressources essentielles fragilise davantage la population palestinienne.
Sur le plan humain, Wagman a révélé que plus de 41 000 morts ont été enregistrés, bien que ces chiffres puissent être sous-estimés. Le nombre de victimes augmente en raison non seulement des frappes, mais aussi des privations comme le manque d’accès à l’eau et aux soins médicaux. Il a mis en cause les intentions des dirigeants israéliens qu’il accuse de vouloir anéantir la population par la destruction de leurs moyens de subsistance.
Wagman a également rejeté l’idée que cette guerre soit de « défense », la qualifiant plutôt d’offensive. Il a argumenté que les actions israéliennes ne sont pas justifiées par la légitime défense et a souligné le caractère asymétrique du conflit, en insistant sur le fait qu’il existe des solutions pour la paix.
En conclusion, Wagman a rappelé la nécessité de reconnaître les droits des Palestiniens, notamment le droit au retour des réfugiés, comme condition essentielle pour une paix durable. « La fin de cette guerre ne viendra pas par plus de violence, mais par une justice réelle et équitable pour les Palestiniens », a-t-il déclaré, exhortant la communauté internationale à agir fermement.