Face à la tragédie en cours dans la Bande de Gaza, des voix internationales s’élèvent pour dénoncer les actes israéliens et le silence des pays occidentaux. De nombreuses personnalités et collectifs juifs expriment leur désaccord avec les actions du gouvernement israélien, refusant d’être assimilés à ses politiques.
Géraldine Hornberg, membre de l’Union juive française pour la paix, a exprimé lors de la Conférence AMFIS 2024 son indignation face aux « crimes du siècle » perpétrés par Israël en leur nom. Elle condamne fermement le soutien inconditionnel de la France à l’État israélien et accuse le gouvernement Macron de complicité par une politique jugée islamophobe.
Un collectif de 85 personnalités juives a dénoncé l’offensive militaire à Gaza dans une tribune publiée dans le journal Libération sous le titre « Vous n’aurez pas le silence des juifs de France ». Ils critiquent le gouvernement français, qu’ils accusent de complicité dans ce qu’ils considèrent comme un nettoyage ethnique.
À l’occasion de la visite du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, des personnalités juives ont également publié une tribune dans Le Monde. Les signataires rejettent les massacres en Palestine et appellent à un cessez-le-feu. Olivia Zemor, présidente d’EuroPalestine, critique le soutien de la France à Israël et a déposé une plainte auprès de la CPI contre Emmanuel Macron et d’anciens ministres pour complicité de crimes de guerre.
Richard Wagman, de l’Union juive française pour la paix, a également condamné l’offensive israélienne, pointant l’étendue des destructions à Gaza. Selon lui, c’est au-delà de ce que les Gazaouis ont déjà vécu, les infrastructures essentielles étant détruites.
La situation à Gaza est de plus en plus qualifiée de génocide par la communauté internationale. Des mandats d’arrêt ont été émis par la Cour pénale internationale contre des dirigeants israéliens pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, et Israël est poursuivi pour « crime de génocide » par la Cour internationale de justice.