Gabon: Remous et critiques face à la composition du dialogue national imminent

Un décret des autorités de transition au Gabon vient de sélectionner les 600 acteurs qui débattront de l’avenir du pays lors d’un dialogue national du 2 au 30 avril. Politiciens, ONG, religieux et militaires figurent parmi les conviés, censés poser les jalons du Gabon de demain via des réformes d’envergure.

Cette liste fait cependant grincer des dents parmi la population du Gabon. Des contestations émergent, notamment en raison de la méthode de sélection des participants et de l’absence de certaines figures politiques majeures. « Il n’y a pas eu de consultation équitable. Tous les partis n’ont pas eu leur mot à dire, et cela risque de nuire au poids des discussions », témoigne un homme politique local.

La présence dominante de militaires affiliés au CTRI et l’exclusion de plusieurs grands noms de la politique gabonaise sont aussi au cœur des préoccupations. Un ancien ministre déplore une certaine caporalisation des débats, tandis qu’un leader partisan pointe du doigt une organisation potentiellement verrouillée.

Un organisateur de l’événement défend cependant la composition actuelle en insistant sur l’opportunité de faire émerger de nouveaux talents. Par ailleurs, en réponse aux appels à un report, 69 experts, dont l’ancien ministre Jean Ping, ont été ajoutés pour diversifier les perspectives.

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