Dans la nuit du 21 au 22 novembre 2024, un incident sérieux s’est déroulé à Ruffec, en Charente, sur le barrage mis en place par la Coordination rurale. Un homme, qualifié par des témoins de riverain, s’est introduit avec un fusil, menaçant les agriculteurs présents sur le site. Cet événement a eu lieu alors que la Coordination rurale de la Vienne menait un blocus à l’entrée de la centrale d’approvisionnement Scachap, en collaboration avec l’enseigne Leclerc, depuis le 20 novembre.
L’objectif principal de cette action est de protester contre les pressions économiques considérables auxquelles les agriculteurs sont soumis. François Turpeau, président de la Coordination rurale de la Vienne, a affirmé dans un communiqué que le syndicat envisageait de porter plainte suite aux menaces reçues. La gendarmerie, déjà présente pour superviser la situation, a immédiatement réagi pour apaiser les tensions et éviter que la situation ne dégénère.
En parallèle, le soir même, François Turpeau a tenu une réunion avec le directeur de la centrale d’approvisionnement, qui avait exigé la fin immédiate du blocus. Cependant, cette requête a été refusée par le syndicat. Turpeau a précisé : « Nous ne vous prenons pas en otage, mais comme témoin de la situation. Michel-Édouard Leclerc doit intervenir et devenir notre allié pour faire bouger les choses. »
Ce climat tendu reflète une série de contentieux entre les agriculteurs et la grande distribution. Les agriculteurs se plaignent régulièrement de marges jugées inéquitables et de revenus mal répartis. Les mobilisations continuent cette semaine en France, sur fond de mécontentement face à un manque d’avancées concrètes. Les agriculteurs contestent également le projet d’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur, jugé défavorable à leurs intérêts.