La résiliation des trois contrats d’association du groupe scolaire Al-Kindi a été annoncée vendredi dernier, suite à des discussions prolongées entre la Préfecture du Rhône et la direction de l’établissement. Cette décision intervient après que les autorités ont souligné « des manquements administratifs et pédagogiques », ainsi qu’une « atteinte aux valeurs de la République ».
Dans un communiqué, la Préfecture a durci le ton, affirmant que ces manquements démontrent une proximité avec les Frères musulmans, ce qui va à l’encontre des valeurs républicaines. Cette résiliation, qui prendra effet à la fin de l’année scolaire en cours, s’ajoute à une série de procédures similaires visant des établissements scolaires musulmans.
Maître Sefen Guez Guez, avocat du groupe scolaire Al-Kindi, considère cette décision injuste. Dans un entretien avec Anadolu, il s’interroge sur la politique de l’État envers les écoles musulmanes sous contrat, citant d’autres cas récents comme le lycée Averroès de Lille et le collège Avicenne de Nice, également visés.
La critique s’amplifie avec des accusations de « deux poids, deux mesures » entre les établissements musulmans et leurs homologues catholiques, comme l’école Stanislas. Pour Guez Guez, le manque de soutien envers Al-Kindi, qui était sous contrat avec l’éducation nationale depuis 13 ans, témoigne d’une approche punitive.
Le groupe scolaire Al-Kindi a exprimé sa déception par un communiqué, accusant l’État de viser spécifiquement les établissements musulmans. Ils soulignent que cette décision marque une rupture de l’égalité républicaine et dénoncent un sentiment de relégation sociale sous couvert de lutte contre le séparatisme.
L’établissement a déclaré qu’il prendrait des mesures légales pour contester cette décision. Il rappelle que le lycée Averroès a vu son contrat définitivement annulé malgré des résultats d’excellence. À Nice, le tribunal administratif a suspendu la fermeture du collège Avicenne, objet d’un arrêté similaire.
Le groupe scolaire Al-Kindi, qui accueille 617 élèves de la maternelle au lycée, est actif depuis 2007 et a régulièrement été inspecté par l’État. Cette réécriture est réalisée grâce aux informations de nos confrères de Anadolu.
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