Marine Le Pen, présidente du groupe parlementaire Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale française, a exprimé lundi son opposition ferme à l’adhésion de l’Ukraine à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) et à l’Union européenne (UE). Cette déclaration a été faite lors d’un débat suivant une déclaration gouvernementale sur l’Ukraine.
Selon Marine Le Pen, promettre à l’Ukraine une adhésion à l’Otan serait imprudent. Elle a justifié sa position en affirmant que cette possibilité a servi de prétexte à l’agression russe. De même, elle a estimé que l’entrée de l’Ukraine dans l’UE irait à l’encontre des intérêts de la France. Elle a rappelé que les États-Unis ont déjà écarté toute éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’Otan.
Le Pen a averti que soutenir cette double adhésion pourrait être une « tromperie » ou représenter un « risque majeur pour la paix et nos intérêts ». Elle a insisté sur le fait que le soutien à l’Ukraine devrait être basé « sur des faits » et non sur des émotions.
Elle a reconnu la nécessité de soutenir l’Ukraine dans sa quête de souveraineté et de liberté, mais avec « réalisme » tout en tenant compte des intérêts nationaux français.
Le débat à l’Assemblée nationale s’est tenu dans un climat de tensions entre les États-Unis et certains pays européens concernant l’aide à l’Ukraine face à l’offensive russe. Cette guerre a débuté lorsque la Russie a lancé une attaque contre l’Ukraine le 24 février 2022, en raison des ambitions ukrainiennes de rejoindre l’Otan.
Depuis, la Russie a capturé plusieurs territoires dans l’est de l’Ukraine, malgré les sanctions et le soutien occidental massif à Kiev, qui inclut une aide militaire, financière, diplomatique et humanitaire. Cependant, cette assistance est remise en question, notamment avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
Trump, lors d’une réunion avec le président ukrainien Zelensky, a tenté de négocier un accord de paix en échange d’un soutien militaire, mais l’entretien s’est soldé par un désaccord. Zelensky a quitté les États-Unis sans accord, espérant sur le soutien de l’Europe.
Enfin, l’Union européenne se prépare à un sommet extraordinaire à Bruxelles le 6 mars pour discuter de la stratégie à adopter face à cette situation. Ce texte a été lu sur le site de nos confrères de l’agence Anadolu.