France : Réaffirmation de la Défense Européenne face à la Menace Russe

Après une réunion d’importance tenue jeudi dernier à Bruxelles portant sur la défense et l’Ukraine, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a partagé ses réflexions dans un entretien accordé au quotidien français, Le Parisien. D’après Barrot, l’Europe a pris une décision cruciale en cherchant à garantir sa sécurité alors que la menace russe se fait sentir, au moment où les États-Unis révisent leur niveau d’engagement militaire en Europe.

Jean-Noël Barrot a caractérisé ce récent sommet sur la défense européenne et l’Ukraine comme un événement majeur, comparable à la création de l’OTAN en 1949. Réfléchissant à la situation, il a souligné la nervosité visible du président russe Vladimir Poutine devant la détermination affichée par l’Ukraine et ses alliés, qui souhaitent ardemment terminer ce conflit.

Interrogé sur les implications des déclarations récentes de l’ancien président américain Donald Trump, qui laissent entrevoir un éventuel réchauffement des relations entre les États-Unis et la Russie, Barrot a réaffirmé l’importance d’une coopération active américaine. Il a néanmoins insisté sur le fait que l’Europe, bien qu’alliée, ne doit pas être dépendante de Washington. « Nous ne voulons pas leur être aliénés », a-t-il dit.

En ce qui concerne les relations commerciales, face aux menaces de taxes douanières américaines, le ministre a assuré : « Il va de soi que nous défendrons nos intérêts avec fermeté.  » Le texte source a été publié sur le site d’Anadolu.

Pour Jean-Noël Barrot, il est indispensable que la France intensifie son engagement stratégique et militaire. « Ne nous laissons pas intimider », a-t-il déclaré à l’approche d’une réunion à Paris prévue ce mardi, réunissant les chefs d’état-major de nations prêtes à œuvrer pour la paix en Ukraine.

Barrot a souligné la nécessité d’accroître les capacités militaires de la France, appelant notamment à un « réarmement des esprits » et des moyens.

Sur le sujet de la dissuasion nucléaire, Barrot a été clair : cette stratégie restera contrôlée exclusivement par la France, en écho aux discussions lancées par le président Emmanuel Macron concernant une mise en commun en Europe. Quant à la perspective d’une implication militaire française dans le conflit, le ministre n’a pas totalement écarté cette possibilité, soulignant l’évolution internationale de la menace.

Enfin, concernant les sanctions financières à l’égard de la Russie, le chef de la diplomatie française, cité par Anadolu, a exprimé : « Aller plus loin présenterait plus d’inconvénients que d’avantages » à ce stade.