France : Sébastien Lecornu confirme le soutien en renseignement à l’Ukraine

Le ministre des Armées en France, Sébastien Lecornu, a affirmé ce jeudi sur France Inter que le pays continue de fournir des renseignements militaires à l’Ukraine. Cette déclaration fait suite à l’annonce du chef de la CIA, John Ratcliffe, selon laquelle Washington a temporairement suspendu le partage de renseignements avec Kiev.
Sébastien Lecornu a précisé que la « suppression de l’aide américaine [allait] avoir un effet opérationnel important, notamment sur la suspension de la coopération en matière de renseignement ». Cependant, il a assuré que la France dispose de ses propres capacités de renseignement dont bénéficient les Ukrainiens.
Le ministre a souligné que le durcissement des tensions entre la Russie et l’Ukraine était prévisible. Il a ajouté que « les États-Unis ont toujours connu des phases d’isolationnisme », suggérant la nécessité de discussions directes entre la Russie et les États-Unis.
En ce qui concerne les inquiétudes d’une potentielle « Troisième Guerre mondiale », Lecornu s’est montré rassurant : « On ne peut pas passer d’une forme d’insouciance à une forme de fébrilité et dire que c’est la Troisième Guerre mondiale. Il faut rester calme et confiant. » Il a rappelé que, malgré les tensions, la Russie demeure une menace, selon les agents de la DGSE et les officiers d’état-major.
Les déclarations du ministre français interviennent après l’allocution du président Emmanuel Macron. Ce dernier a averti les Français des défis à venir dans une « nouvelle ère » marquée par le rapprochement entre Washington et Moscou, potentiellement au détriment de l’Europe et de l’Ukraine. « Face à ce monde de dangers, rester spectateur serait une folie », a-t-il déclaré.
Emmanuel Macron a exprimé l’espoir que les États-Unis restent aux côtés de la France. Toutefois, il a insisté sur la nécessité pour l’Europe d’être prête à toute éventualité, décrivant une « menace russe » qui « nous touche » par son « agressivité » sans frontières.
L’intégralité de ce contenu est basé sur les informations lues sur le site de nos confrères de Anadolu.