France : Manifestation contre l’extrême droite à Paris
La place de la République à Paris sera le théâtre ce dimanche 6 avril 2025 d’une manifestation organisée par La France insoumise (LFI) et Les Écologistes. Cette mobilisation, prévue à 13 heures, vise à contrer la montée de l’extrême droite dans l’Hexagone, selon un communiqué des organisateurs repris par nos confrères d’Anadolu.
LFI et Les Écologistes souhaitent ainsi « répondre à la montée de l’extrême droite » et empêcher la « banalisation des idées du Rassemblement national ». En parallèle, le Rassemblement National (RN) a prévu un rassemblement à 15 heures place Vauban, marquant son soutien à Marine Le Pen, récemment condamnée pour détournement de fonds publics.
Ce même communiqué dénonce l’intention du RN « d’imposer sa loi dans la rue », soulignant la « nécessité de faire barrage à l’extrême droite dans les urnes et dans l’espace public ». Pour assurer la sécurité lors de ces manifestations simultanées, un important dispositif policier a été déployé.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, s’est exprimé par le biais d’Anadolu, affirmant qu’il n’attendait pas de débordements mais a rappelé que les forces de l’ordre seraient « mobilisées et vigilantes ».
Simultanément, le parti présidentiel Renaissance organise un meeting à la Cité du cinéma à Saint-Denis, défendant une réponse « républicaine » aux extrêmes et soulignant les valeurs démocratiques.
Ces événements marquent une journée politiquement chargée à Paris, illustrant les tensions qui traversent actuellement la France.
« Nous prendrons exemple sur Martin Luther King qui a défendu les droits civiques. » La cheffe de file de l’extrême droite française, condamnée à cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate pour détournement de fonds publics, a évoqué le combat du pasteur afro-américain contre le racisme aux Etats-Unis pour parler de sa propre situation, dimanche 6 avril.
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« Ce sont les droits civiques des Français aujourd’hui qui sont mis en cause », a déclaré la députée du Rassemblement national par visioconférence aux partisans de La Lega, le parti anti-immigration du vice-président du Conseil italien Matteo Salvini, réunis à Florence. « Notre combat (…) sera (…) un combat pacifique, un combat démocratique », a ajouté l’ancienne candidate à la présidentielle.
« Nous allons utiliser tous les moyens de droit possibles »
L’entourage de Marine Le Pen a déjà fait référence ces derniers jours au leader des droits civiques assassiné le 4 avril 1968 par un ségrégationniste blanc sur le balcon d’un motel de Memphis, où il était venu soutenir des éboueurs en grève. Il a martelé que le RN multiplierait les voies de recours légales et les manifestations pacifiques, même s’il conteste la légitimité de cette condamnation en première instance dans l’affaire des assistants parlementaires européens et s’attaque avec virulence aux magistrats.
« Nous ne céderons jamais à cette violation de la démocratie. Nous allons utiliser tous les moyens de droit possibles pour pouvoir concourir à cette élection présidentielle et mettre en échec cette tentative de mettre fin au fonctionnement démocratique de la France », a assuré Marine Le Pen. « Merci Marine, nous ne voulons pas te prendre davantage de temps », lui a répondu Matteo Salvini, « aujourd’hui sera une journée importante pour toi, pour la France », a-t-il dit, en référence au rassemblement prévu à Paris, dimanche après-midi, pour soutenir la femme politique.
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