France : Les descendants d’immigrés déclarent ressentir davantage de discrimination que les immigrés

Une enquête menée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en collaboration avec l’Institut national des études démographiques, révèle que les descendants d’immigrés en France perçoivent des discriminations aussi souvent, voire davantage, que les immigrés eux-mêmes. Ce rapport, intitulé « France, portrait social. Edition 2024 », a été publié le 21 novembre.
Sur un échantillon d’environ 27 000 personnes âgées de 18 à 59 ans, un quart d’entre eux affirment avoir subi des discriminations ou des traitements inégalitaires ces cinq dernières années. La France compte 7,2 millions d’immigrés – dont plus de la moitié sont des femmes – représentant 10,6 % de la population totale. Parallèlement, le pays abrite huit millions de descendants d’immigrés, avec une majorité ayant des origines africaines.
Les données montrent que les descendants d’immigrés d’origine extra-européenne, bien que nés en France et ayant suivi leur scolarité dans l’Hexagone, rapportent plus fréquemment des discriminations que les immigrés de première génération. Pour les descendants d’origines asiatiques et africaines, ce taux est de 34 %, contre 26 % pour les immigrés de même origine.
L’origine géographique apparaît comme le principal facteur de discrimination. Ainsi, les immigrés et leurs descendants originaires d’Afrique (hors Maghreb) sont trois fois plus susceptibles d’avoir été discriminés par rapport à ceux d’Europe du Sud. De plus, les descendants maghrébins révèlent un sentiment d’inégalité pertinent dans les processus d’orientation scolaire comparativement à d’autres groupes.
L’étude souligne également que les descendants d’immigrés continuent à vivre l' »altérisation » subie par leurs parents immigrés, ce qui renforce leur sensibilisation à l’inégalité de traitement. Bien que 45 % des immigrés soient perçus comme non-Français, cette proportion baisse à 20 % chez leurs descendants, sauf pour ceux d’origine africaine ou asiatique, qui sont 29 % à ressentir cette autre.
Le principe premier des relations internationales est la réciprocité. Donc les Musulmans sénégalais sont traités dans tous les pays Catholiques comme les Catholiques traditionnels non-Sénégalais sont traités au Sénégal.