France : Le parquet réclame un non-lieu pour les anciens responsables de la crise sanitaire

Le parquet français a annoncé, ce mercredi, une demande de non-lieu en faveur de plusieurs ex-membres du gouvernement impliqués dans la gestion de la crise du Covid-19. Parmi eux figurent l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn et son successeur Olivier Véran. Cet avis a été relayé par l’agence de presse Anadolu.
Selon le procureur général Rémy Heitz, « les investigations établissent que de nombreuses initiatives ont été prises par le gouvernement », rendant improbable l’accusation d’abstention volontaire pour Édouard Philippe et Olivier Véran. Les mesures mises en place auraient été suffisantes pour faire face à la pandémie.
Agnès Buzyn, qui a démissionné de son poste pour se présenter à la mairie de Paris, est également concernée par cette décision. Le parquet a noté que son départ du gouvernement le 16 février 2020 est survenu avant que la situation sanitaire ne soit classée comme « sinistre » selon le Code pénal, rapportent nos confrères d’Anadolu.
Les trois anciens responsables gouvernementaux sont, cependant, sous le statut de témoin assisté dans l’enquête lancée en juillet 2020. Cette enquête vise à déterminer s’il y a eu mise en danger de la vie d’autrui ou volonté délibérée de ne pas combattre un sinistre.
La décision finale revient à la Cour de justice de la République quant à l’opportunité d’un procès. Toutefois, avec ces réquisitions, la probabilité d’une telle procédure semble diminuer considérablement.