France : l’affaire Bétharram entraîne des tensions politiques

France : l’affaire Bétharram entraîne des tensions politiques

Le coordinateur de La France Insoumise (LFI), Manuel Bompard, a appelé ce jeudi matin à la démission du Premier ministre François Bayrou. Cette demande fait suite aux accusations du média Mediapart selon lesquelles Bayrou, alors ministre de l’Éducation nationale, aurait eu connaissance de violences et d’agressions sexuelles survenues dans un établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques.

Interrogé sur cette affaire mardi dernier à l’Assemblée nationale par le député insoumis Paul Vannier, François Bayrou a nié toutes les accusations, affirmant n’avoir « jamais été informé » des incidents à Notre-Dame-de-Bétharram. « Je récuse les polémiques artificielles sur ce sujet », a-t-il déclaré, annonçant son intention de porter plainte pour diffamation.

Manuel Bompard a vivement réagi sur RTL, soulignant qu’un homme politique « qui manifestement a couvert des faits d’une telle gravité et qui en plus s’enfonce dans son mensonge ne peut décemment pas rester Premier ministre ». Interrogé sur sa demande formelle de démission, il a répondu de manière claire : « Évidemment ».

Bompard a insisté sur la gravité de la situation, évoquant « un scandale d’État » et précisant que « 112 plaintes pour violences physiques et sexuelles » auraient été déposées sur une période de 50 ans. François Bayrou, ministre de l’Éducation à l’époque de la première plainte en 1996, aurait, selon Bompard, couvert ces incidents en tant que président du conseil départemental et député.

Il est à noter que les prêtres et surveillants de Notre-Dame-de-Bétharram sont accusés de violences et agressions sexuelles commises entre les années 1970 et 1990. Selon TF1, l’ex-directeur de l’institution, mis en examen pour viol sur mineur en 1998, s’est suicidé à Rome en 2000.

Mediapart persiste dans ses accusations et affirme que François Bayrou, dont plusieurs enfants ont été scolarisés dans l’institution, avait eu connaissance des faits dès avril 1996. Malgré le démenti du Premier ministre à l’Assemblée, Mediapart a publié de nouveaux éléments l’accusant de mensonge. Ce contenu a été initialement publié par nos confrères de l’agence Anadolu.

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