France : La ministre de l’Éducation conteste la décision favorable au lycée Averroès

France : La ministre de l’Éducation conteste la décision favorable au lycée Averroès

Le Tribunal Administratif de Lille a récemment annulé la résiliation du contrat d’association de l’État avec le lycée Averroès, décision prise unilatéralement par le Préfet du Nord. Cette décision, annoncée le 23 avril dernier, permet à l’établissement de récupérer les fonds dus pour l’année scolaire en cours. Un soulagement pour le lycée après une longue bataille judiciaire.

Ce répit pourrait toutefois être de courte durée. La ministre de l’Éducation, Elisabeth Borne, a déclaré sur TF1 qu’elle faisait appel du jugement, une annonce qui alimente la controverse autour de cette affaire. L’un des avocats du lycée, Maître Sefen Guez Guez, au cours d’une interview avec Anadolu, a critiqué cette décision, la qualifiant d’acharnement contre un groupe scolaire qui affiche des réussites notables.

L’avocat a également exprimé sa confiance en affirmant que l’appel, qui n’est pas suspensif, n’empêcherait pas le rétablissement effectif du contrat. En parallèle, l’association Averroès a exprimé son mécontentement, soulignant que la décision va à l’encontre d’un jugement éclairé et soutenu par cinq magistrats indépendants.

L’association souligne que le motif invoqué pour l’appel concerne un incident survenu en juin 2022, lorsqu’une inspection dans le CDI de l’établissement a été refusée par l’ancien chef d’établissement. Ce dernier avait justifié son refus par la visite simultanée d’une commission de sécurité. L’association avait ensuite réagi en remplaçant le chef d’établissement impliqué.

Pour renforcer cette défense, l’association rappelle qu’une nouvelle inspection a eu lieu en juin 2023, sans compromettre la sécurité des élèves. Depuis la fin du contrat en décembre 2023 par le préfet du Nord, le lycée fonctionne grâce à des fonds privés. Jusqu’à présent, seuls deux établissements, dont le lycée Averroès, sont touchés par une telle décision.

En France, le cas du lycée musulman Averroès suscite des interrogations, notamment sur les possibles discriminations envers les établissements scolaires musulmans, alors que les écoles catholiques ne font pas face à de telles mesures. Malgré les récentes polémiques, l’établissement Averroès demeure l’un des plus scrupuleusement contrôlés, une situation qui interpelle de nombreux observateurs sur le traitement différentiel entre les institutions éducatives.

1 COMMENTAIRES
  • Sukeur Xorom

    l’État français n’aime pas L’Islam

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