France : Gabriel Attal critique les mesures fiscales du budget 2025
En France, l’ancien Premier ministre Gabriel Attal a exprimé ses réticences face aux propositions de Matignon concernant le budget 2025. Lors d’une allocution à l’Assemblée nationale, il a pointé du doigt le manque de réformes dans ce projet budgétaire, soulignant que « trop d’impôts risquent de déstabiliser l’industrie et les classes moyennes travaillantes ».
Attal a notamment critiqué l’idée, avancée par Michel Barnier, d’une hausse des impôts pour les entreprises les plus prospères, estimant qu’une telle mesure pourrait « créer du chômage supplémentaire » et affecter négativement les petites entreprises et les artisans.
Il a également suggéré une alternative à l’exemption prévue pour l’augmentation des retraites en prônant une contribution accrue des collectivités locales. « Le gouvernement pourra compter sur notre soutien », a-t-il affirmé, tout en insistant sur la nécessité de ne pas compromettre l’attractivité économique du pays.
Gabriel Attal a clarifié la position de son groupe parlementaire, qui se veut constructive : « Nous ne serons pas dans l’opposition mais dans la construction des solutions », a-t-il déclaré. Il a assuré qu’aucune proposition budgétaire « coûteuse » ne sera soutenue sans équilibrer les recettes correspondantes.
Ces déclarations interviennent à la veille de la présentation du projet de budget par Michel Barnier lors d’un conseil des ministres. Barnier a déjà précisé sa volonté de ramener le déficit de la France à 5 % d’ici 2025, tout en envisageant un retour sous la barre des 3 % en 2029, dans un contexte de dette nationale massivement élevée à 3228 milliards d’euros.
Pour y parvenir, le gouvernement envisage de solliciter une « participation au redressement collectif » des grandes entreprises et des citoyens les plus aisés. Cependant, Barnier promet que les deux tiers de cet effort viendront de la réduction des dépenses de l’État.
Il est à noter que la France, parmi d’autres pays de l’Union européenne, est sous la menace d’une procédure pour déficit excessif, avec un taux de déficit évalué à 5,5 % du PIB, bien au-dessus du seuil réglementaire de 3 % imposé par Bruxelles.