Lundi, à son arrivée en Égypte pour participer à un sommet sur la paix à Gaza, le président français Emmanuel Macron a exhorté les forces politiques de son pays à œuvrer pour la stabilité. Il a critiqué les acteurs politiques qu’il accuse d’avoir alimenté la division suite à la nomination du nouveau gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu.
Selon des propos rapportés par l’agence Anadolu, le chef de l’État a pointé du doigt « ceux qui ont nourri la division et la spéculation », estimant qu’ils n’ont « pas été au niveau du moment que vit la France ». S’exprimant à sa descente de l’avion présidentiel, il a ajouté : « Les forces politiques qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Lecornu sont les seules responsables de ce désordre ». Emmanuel Macron a exprimé son souhait que « le pays puisse avancer dans l’apaisement, la stabilité, l’exigence et le service des Français ».
Cette déclaration sur la politique intérieure française a été faite alors que le président se déplaçait pour des raisons diplomatiques concernant le Proche-Orient. Sa présence en Égypte s’inscrit dans le cadre d’efforts internationaux pour la paix. Récemment, Emmanuel Macron avait salué la libération d’otages, y voyant un pas vers une « paix possible » pour la région, une avancée également perçue par l’Union Européenne comme un « moment d’espoir rare ».
Sur le plan national, l’agenda politique s’annonce chargé. Un premier conseil des ministres se tiendra dès mardi matin à l’Élysée. Il sera suivi dans l’après-midi par le discours de politique générale du Premier ministre Sébastien Lecornu à l’Assemblée Nationale. Deux motions de censure ont d’ores et déjà été déposées par La France Insoumise (LFI) et le Rassemblement National (RN) contre le nouvel exécutif. Elles devraient être débattues en milieu de semaine.
Dans la foulée de sa nomination, le Premier ministre Sébastien Lecornu avait salué la constitution d’un « gouvernement de mission (…) nommé pour donner un budget à la France avant la fin de l’année ». Dans une publication sur le réseau social X, il avait remercié les membres de son équipe pour leur engagement « au-delà des intérêts personnels et partisans », affirmant que « une seule chose compte : l’intérêt du pays ».