France : Critiques de David Guiraud sur les déclarations d’Emmanuel Macron concernant Gaza

France : Critiques de David Guiraud sur les déclarations d’Emmanuel Macron concernant Gaza

Le député de La France insoumise, David Guiraud, a exprimé son mécontentement mercredi lors d’une interview accordée à Anadolu à propos des déclarations du président Emmanuel Macron sur la situation humanitaire à Gaza. Le président avait fait ces déclarations la veille, au cours d’une interview télévisée diffusée sur TF1.

David Guiraud a souligné que « beaucoup de Français attendaient des prises de position, notamment sur ce qui se passe à Gaza en ce moment ». Il a déploré ce qu’il considère comme une réponse trop vague du chef de l’État.

Le député a critiqué la retenue d’Emmanuel Macron au sujet de l’emploi du terme de génocide pour décrire la situation à Gaza. Le président avait déclaré : « Ce n’est pas à un responsable politique de le dire. C’est aux historiens de le faire en temps voulu. » Cela n’a pas satisfait Guiraud qui a jugé cet avis trop prudent. Cependant, Emmanuel Macron avait quand même fermement condamné les actions israéliennes, qualifiant ces actes de « honte » et « inacceptable ».

Lors de cette interview, Emmanuel Macron avait également insisté sur l’urgence d’ouvrir des voies humanitaires, de « démilitariser le Hamas », de « libérer les otages » et de « construire une solution politique ».

Le mécontentement à l’égard du discours présidentiel ne se limite pas à la question palestinienne. David Guiraud et Raphaël Arnault ont critiqué l’ensemble de l’intervention d’Emmanuel Macron. Guiraud a déclaré qu’il trouvait que le président « monopolise la parole publique, mais sans qu’il y ait beaucoup d’effets derrière ». Quant à Arnault, il a accusé le chef de l’État de faire preuve de « mépris total », en ajoutant qu’il n’attendait et n’attend toujours rien de cette présidence.

Emmanuel Macron a aussi abordé d’autres thèmes sensibles tels que la réforme des retraites et la nationalisation d’ArcelorMittal, exposant ses choix politiques en refusant tout référendum ainsi qu’une nationalisation coûteuse.

À Gaza, depuis le 2 mars, Israël interdit l’entrée d’aide humanitaire dans la région, invoquant des raisons de sécurité, une situation qui a été condamnée par plusieurs ONG comme Médecins du Monde, Oxfam et le Norwegian Refugee Council.

Selon Anadolu, depuis la reprise des hostilités le 18 mars 2025, les attaques israéliennes ont causé des milliers de victimes, dont une majorité de civils, parmi eux de nombreux enfants et femmes. La Cour internationale de Justice a ordonné à Israël de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire.

Enfin, la Cour pénale internationale a émis plusieurs mandats d’arrêt, notamment contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, pour des crimes contre l’humanité et de guerre commis à Gaza.

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