Le Fonds d’appui à la presse connaîtra une hausse significative, passant de 1,9 milliard à 2,7 milliards FCFA, dans le cadre de la Loi de finances rectificative 2025, attendue au second semestre, annonce le directeur de la communication. Cette mesure s’inscrit dans une dynamique de réforme et de rationalisation du soutien public aux médias.
Ce sont les redevances payées par les éditeurs qui sont estimées à 4 milliards FCFA. 20 % de ce montant est destiné au FADP, soit 800 millions FCFA, qui s’ajoutent aux 1,9 milliard initialement alloués, portant ainsi le total à 2,7 milliards FCFA.
Depuis l’arrivée du nouveau régime, le ministère de la Communication a mené une enquête approfondie sur la gestion antérieure du fonds. Selon les résultats rendus publics par Habibou Dia, directeur de la Communication, 800 millions FCFA, soit 45 % de l’enveloppe 2023, n’ont jamais été attribués aux entreprises de presse. Ce dysfonctionnement a mis en évidence de graves défaillances dans le processus de répartition, ainsi qu’un manque de transparence dans l’allocation des ressources.
Face à ce constat, le fonds d’aide 2024 a été bloqué, dans un premier temps, pour permettre une restructuration en profondeur du secteur. Il a ensuite été formellement annulé. « Le Fonds d’aide 2024 n’existe plus », a confirmé M. Dia à l’occasion de la présentation du rapport sur les réformes des médias.
Parallèlement, le ministère a procédé à une cartographie assainie des entreprises éligibles. Ainsi, sur les 535 structures recensées en 2023, seules 258 sont désormais jugées conformes et légalement constituées. La nouvelle orientation vise à optimiser l’impact de l’aide publique et à mieux cibler les bénéficiaires légitimes.
Ne pas remettre l’argent aux patrons de presse mais prendre en charge leurs dépenses de fonctionnement
Moye yonne, loloye degueu.