La question de l’indépendance du Secret Service est désormais au centre des débats aux États-Unis après la tentative d’assassinat contre Donald Trump le 13 juillet dernier. Une commission d’enquête a souligné jeudi « des problèmes plus profonds qui doivent être traités en urgence ».
Ce problème récurrent a également été remarqué à la suite de deux autres incidents de sécurité récemment évités. Jean-Eric Branaa, expert des États-Unis, a déclaré : « Il n’est pas acceptable qu’un homme d’une telle importance soit victime d’une tentative d’assassinat. » Il décrit cela comme un « problème systémique » pour l’agence.
Le 17 octobre, un rapport de 35 pages a été publié par la commission indépendante, exigeant une réforme radicale du Secret Service. Cette réforme est jugée cruciale pour éviter de futurs incidents similaires. La commission suggère de nommer un dirigeant extérieur pour apporter un changement de direction au sein de l’agence.
Jean-Eric Branaa a expliqué que le Secret Service est actuellement relié au département de la Sécurité intérieure, dont la mission première est de combattre le terrorisme. Cela crée un conflit d’intérêts qui affecte l’efficacité des protections offertes. Selon Branaa, l’agence devrait être dédiée uniquement à la protection des hautes personnalités politiques.
L’importance de cette mission est telle qu’elle couvre non seulement les présidents et vice-présidents en exercice, mais aussi à vie et les principaux candidats à la présidence. En automne, après les élections du 5 novembre, le Congrès américain examinera cette problématique pour éviter des failles de sécurité pendant la transition politique.