États-Unis : Incidents lors d’une manifestation propalestinienne à Washington D.C.

Aux États-Unis, å 49 ans, Sumer Mobarak est connue pour son engagement indéfectible en faveur de la cause palestinienne. Américaine d’origine palestinienne résidant en Virginie, elle participe régulièrement à des manifestations à Washington D.C. Aux côtés de militants tels que Hazami Barmada, elle milite depuis des années pour faire entendre la voix de la Palestine.
Hazami Barmada, qui a des origines syriennes et palestiniennes, est une figure emblématique du mouvement. Depuis plus d’un an et demi, elle dirige un collectif citoyen « pro-humanité ». Ce groupe organise des marches et actions symboliques à travers les quartiers diplomatiques de Washington D.C., ainsi que des événements comme des die-ins, visant à sensibiliser sur les actions menées à Gaza.
Lors de ces rassemblements, « Nous faisons cela régulièrement, en marchant avec nos banderoles, nos mégaphones », explique Hazami, soulignant l’importance de rappeler la responsabilité de certaines ambassades dans le conflit. Cependant, le 4 avril dernier, Sumer fut la cible d’une agression verbale lors d’une manifestation. « Il m’a vue, il a vu mon hijab, mon t-shirt pro-Palestine, et a décidé d’exprimer son amour pour le génocide », raconte Sumer à Anadolu, après avoir filmé l’incident avec son téléphone. Les images ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux.
Sur ces plateformes, elle reçoit de nombreux messages de soutien pour la cause palestinienne, mais aussi des propos hostiles, allant des menaces à des manifestations de haine. « Certains souhaitent que ce qui arrive à Gaza, arrive aussi à ma famille », partage-t-elle, déterminée. Selon elle, « La plupart sont complètement endoctrinés », ce qui rend le dialogue difficile.
Son militantisme ne se limite pas à la rue. Depuis un an et demi, elle se rend régulièrement au Congrès pour interpeller les élus américains. « Cela fait plus d’un an et demi que je vais régulièrement au Congrès et au Sénat, » précise-t-elle. Elle y a eu plusieurs altercations, témoignant de l’hostilité de certains législateurs face à ses propos.
Pour Sumer, comme elle l’explique dans ses déclarations à Anadolu, soutenir la Palestine va au-delà des appartenances religieuses ou ethniques. « C’est une question d’humanité, » affirme-t-elle. Son message est clair : la tragédie qui se déroule à Gaza ne peut laisser indifférent. « Nous manifestons, nous parlons, nous ne les avons pas oubliés », insiste-t-elle. Elle exhorte tout un chacun à ne jamais oublier les souffrances du peuple palestinien.