Les astronautes Butch Wilmore et Suni Williams sont confrontés à un défi inhabituel : voter depuis l’espace pour l’élection présidentielle américaine du 5 novembre 2024. Leur séjour dans la Station Spatiale Internationale (ISS), prolongé par des problèmes techniques avec le vaisseau Starliner, les oblige à exercer leur droit de vote à des centaines de kilomètres de la Terre.
Bien que cela semble extraordinaire, cette pratique de vote spatial n’est pas nouvelle. En 1997, une loi texane a permis aux astronautes, comme leur collègue David Wolf, de voter depuis l’espace à bord de la station spatiale Mir. Sunita Williams et Butch Wilmore, actuellement spectateurs des événements terrestres depuis leur emplacement inhabituel, bénéficient de cette législation.
Pour voter depuis l’ISS, ils suivent une procédure bien établie. Ils s’inscrivent électoralement auprès du Texas avant de partir dans l’espace. Puis, la NASA envoie un bulletin de vote électronique sécurisé aux astronautes. Une fois le vote enregistré, les données sont transmises par satellite au centre spatial Lyndon B. Johnson et traitées par les autorités texanes appropriées.
Initialement, Suni Williams et Butch Wilmore n’avaient pas prévu de rester dans l’espace assez longtemps pour voter. Cependant, la NASA a permis leur inscription électorale depuis l’espace grâce à une communication sécurisée. « J’ai envoyé ma demande de bulletin de vote aujourd’hui », a confirmé Butch Wilmore au cours d’une conférence. « C’est un rôle très important que nous jouons en tant que citoyens en participant à ces élections, et la NASA nous facilite grandement la tâche », a-t-il ajouté.
Les astronautes ne devraient retrouver la Terre qu’en février 2025. Face aux imprévus techniques du Starliner, la NASA envisage même un retour avec le Crew Dragon de SpaceX. Ainsi, les démarches pour voter toutes coïncident incroyablement bien avec l’ingéniosité humaine, même à des centaines de kilomètres au-dessus de nos têtes.