En effet, rappelle-t-il, la loi de finances adoptée en décembre dernier autorise l’État à emprunter jusqu’à 4 500 milliards de francs CFA sur les marchés financiers. Une disposition clairement inscrite à la page 33 du document budgétaire.
« Cette autorisation vient du Parlement. Tant que l’État respecte cette limite, il est dans son droit. »
Publicité
Le chercheur souligne par ailleurs que cette enveloppe englobe aussi le remboursement de dettes antérieures, et ne concerne pas uniquement de nouveaux financements.
Emprunter, oui… mais pour quels projets ?
S’il reconnaît la légitimité du recours à l’endettement, le docteur Sarr insiste sur un point essentiel : l’utilisation des fonds.
« L’endettement est justifiable s’il finance des projets à fort impact. Mais pour le moment, nous n’avons pas encore les détails sur les projets concrètement financés cette année. »
Il rappelle que l’évaluation effective dépendra des rapports d’exécution budgétaire à venir, ainsi que de la prochaine loi de finances.
Un bémol tout de même : la lenteur dans la mobilisation des ressources. Selon lui, ce retard a pu limiter la capacité d’action de l’État dans un contexte de tension budgétaire. Mais sur le plan légal, conclut-il, aucun manquement n’est à signaler à ce stade.