Le professeur Patrice Correa, maître de conférence assimilé à l’Uefr à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb), a vertement critique dimanche, dans Remue-ménage, sur la Rfm, la vieillissante classe politique sénégalaise qui, selon lui, manque d’inspiration. En revanche, le docteur en science de l’information et de la communication a mis en selle cette nouvelle génération d’hommes politiques incarnée par l’ex-Pm, Abdoul Mbaye, leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), et l’inspecteur des impôts et domaines, Ousmane Sonko.
« On n’a pas pu voir venir peut être et Abdoul Mbaye et Ousmane Sonko. Cela démontre encore une fois que notre opposition qui a fonctionné pendant plus de 40 ans , avec les mêmes recette, avec les mêmes mécanismes, avec un non-renouvellement des agendas, des idées et même des générations, a dû mal aujourd’hui à impulser un débat qui puisse intéresser les Sénégalais », avance Dr Correa.
« Quand des hommes politiques, nouvelle génération, arrivent avec un autre œil, une autre façon de faire, en tout cas, ça pose problème, ça gène. C’est là que l’opposition classique est complètement dépassée par ces acteurs qui arrivent et qui proposent autrement l’expertise qui fait la différence. Nous sommes en face d’une élite politique en crise. Parce que, nous avons en face de nous des hommes et femmes qui n’ont pas suffisamment d’expertise. Ils n’ont pas travaillé sur des dossiers pendant longtemps, ils n’ont ni produit, ni écrit, ni fait des enquêtes, encore moins moins suivi des faits et des événements par rapport à quoi ils peuvent proposer une offre politique ».