Treize pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont réalisé un recensement au cours de la dernière décennie. C’est ce qu’a révélé Dr Sennen Hounton, Directeur régional de l’UNFPA, lors d’une réunion de haut niveau sur l’amélioration des statistiques dans la région, ce mercredi 9 juillet.
Des données statistiques encore faibles
La réunion, initiée par le Bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la Population pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (UNFPA-BRAOC), vise à améliorer la production et l’utilisation des données statistiques, jugées encore faibles dans la région. « Dans un contexte régional volatil, incertain, complexe et ambigu, l’importance des données et des statistiques ne saurait être surestimée », a souligné Dr Hounton. L’Afrique de l’Ouest et du Centre compte un nombre important de pays, mais la production de données fiables reste un défi majeur pour le développement.
Faiblesse des systèmes d’état civil
Les systèmes d’enregistrement des faits d’état civil sont également pointés du doigt. L’enregistrement des naissances pour les enfants de moins de cinq ans est estimé à 47% en Afrique centrale et environ 65% en Afrique de l’Ouest. L’enregistrement des décès est encore plus faible, avec seulement six pays africains respectant les normes internationales.
Un projet pour améliorer la situation
Face à ce constat, la CEDEAO, à travers le projet HISWACA, a signé une convention avec l’UNFPA pour soutenir la production et l’utilisation de données de haute qualité. Ce projet se concentrera sur les Recensements Généraux de la Population et de l’Habitat (RGPH) et les statistiques de l’état civil. La CEMAC entend également capitaliser sur les expériences des projets similaires pour améliorer la qualité de ses données. « Ce programme a été essentiel pour mobiliser un soutien politique et fournir une assistance technique », a affirmé Louis Kouakou, Manager des Statistiques à la Banque mondiale.