« Dissolution Assemblée: nécessaire pour une majorité renouvelée, mais au prix d’une économie en stand-by » (Abdou Lahad Diakhate)

« Dissolution Assemblée: nécessaire pour une majorité renouvelée, mais au prix d’une économie en stand-by » (Abdou Lahad Diakhate)

Dissolution de l’Assemblée : nécessaire pour une majorité renouvelée, mais au prix d’une économie en stand-by et d’une jeunesse en suspens ! ( Par Abdou Lahad Diakhate)*

L’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale va plonger le pays dans un temps suspendu, du moins jusqu’à la date du 17 novembre prochain. Prévisible au regard du calendrier politique, cette situation ne doit pas nous faire perdre davantage de temps. Tout l’enjeu des jours à venir sera de veiller scrupuleusement au respect des règles démocratiques pour garantir un processus électoral transparent et inclusif, tout en prenant en compte nos acquis récents et nos mœurs politiques. Il serait regrettable de perdre ce que nous avons construit avec tant d’efforts.

Pendant ce temps, le FMI annonce un semestre de croissance compromis, des perspectives qui demeurent difficiles pour le reste de l’année:

Le Senegal du business en pause et une jeunesse en attente.

En matière économique, vous avez toujours l’homme invisible qui s’appelle la confiance et la confiance s’appuie sur la stabilité et la lisibilité. Lorsque au bout d’une longue crise pré-électorale vous avez un environnement politique qui demeure instable ou peu lisible, les entrepreneurs se mettent en mode pause, avant d’appuyer sur le bouton pour investir ou pour recruter, ces derniers se posent la question de leur avenir . Lorsque l’avenir est incertain, on surveille de près ses dépenses, un peu comme en vélo : si l’on cesse de pédaler, on finit par tomber !

C’est bien de cela qu’il s’agit, ce à quoi notre pays devrait s’attacher c’est le principe de la réalité, parce que personne n’y échappera . N’en déplaise aux politiques , notre jeunesse désemparée attend toujours des réponses concrètes aux problématiques aiguës de l’emploi, du pouvoir d’achat sans oublier la dramaturgie migratoire avec son lot de victimes.

Nous sommes, par ailleurs un pays extrêmement endetté et cette dette est entre les mains de personnes qui ne sont pas Sénégalais, nous sommes nettement plus fragilisés et si nous ne créons pas de croissance par plus d’activités économiques, il n’y a aucune issue.

En somme, la 15e législature doit incarner ce souffle nouveau en s’inscrivant dans une dynamique de changement systémique mais toujours chevillée au principe de cohabitation. Le renouvellement du profil des représentants du peuple sénégalais à l’hémicycle est crucial pour valider la vision du Chef de l’État, qui a engagé le pays sur une voie de suppression que nous espérons créatrice et porteuse de rupture.

* Par Abdou Lahad Diakhate 

Responsable du Mouvement politique Yesslu Jëm ça Kanaam.

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