Diabira délivrait de faux permis de visite au tribunal moyennant 1000 ou 2000 F

Pour escroquerie et faux usage de faux en document administratif, le vieil Alassane Diabira a été condamné hier, à 2 ans de prison ferme par le juge du tribunal des flagrants délits de Pikine/Guédiawaye. Quant à ses co-prévenus Souleymane Gningue et Fatimata Dème, ils ont été relaxés du délit d’usage de faux qui leur était reproché. Le mis en cause se faisait passer pour un agent du tribunal de Pikine et délivrait des faux permis de visite à des personnes qui avaient leurs proches en prison moyennant 1000 ou 2000 F.

Le vieux Alassane Diabira a vraiment du cran pour faire des magouilles dans les affaires de justice. Ce vieux âgé de 62 ans n’a rien trouvé d’autre que de délivrer des permis de visite à la prison, moyennant la somme de 1000 ou de 2000 F. C’est au tribunal de Pikine/Guédiawaye qu’il s’est installé pour faire ses magouilles. Son activité délictuelle a été mise à nu lorsque Fatimata Dème s’est présentée à la cave du tribunal de Pikine pour voir son mari. Celle-ci ayant montré son permis de visite à l’agent pénitentiaire, celui-ci lui a notifié que le document était un faux. Sommée de s’expliquer sur ledit document, elle dit l’avoir eu par l’intermédiaire du nommé Souleymane Gningue. Ce dernier, convoqué, a déclaré que c’est Alassane Diabira qui lui a délivré le permis de visite.

Des permis retrouvés par devers lui…

C’est dans ces circonstances que le vieux a été arrêté dans le tribunal. Malheureusement pour lui, les enquêteurs ont trouvé par-devers lui des exemplaires de permis de visite du procureur de la République et du juge d’instruction. Inculpé pour faux et usage de faux dans un document administratif, Alassane Diabira a comparu  devant la barre des flagrants délits de Pikine, où il a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Ce père de 7 enfants a reconnu s’être trompé en agissant de la sorte. Il a soutenu avoir ramassé fortuitement le permis de visite où il y avait le cachet et la signature du procureur de la République. «Quand j’ai ramassé ce document, j’ai fait des copies en couleur pour les remettre aux gens qui en ont besoin. Je ne le faisais pas pour m’enrichir.

Des excuses présentés a la barre 

Et concernant le permis du juge d’instruction trouvé également par-devers lui, Alassane Diabira, qui a été pris au piège par le juge Oumar Diao, perd ses mots et se confond en excuses. Interpellé sur les sommes d’argent qu’il encaissait auprès des demandeurs de permis, le mis en cause les a niées. Selon lui, Souleymane Gningue lui a offert les 2000 F. Le procureur a dans son réquisitoire sollicité 5 ans de prison ferme contre Alassane Diabira pour les délits d’escroquerie, de faux et d’usage de faux en document administratif. A en croire le représentant du ministère public, le tribunal doit sévir avec exemplarité, car le délit commis par le mis en cause est grave. «On doit préserver notre institution. Ces actes ne doivent plus être tolérés», a-t-il avisé. Mais, il a requis la relaxe pour Diabira en ce qui concerne l’usurpation de fonction qui lui était aussi reprochée, de même que la relaxe des co-prévenus Fatimata Dème et Souleymane Gningue pour usage de faux. Dans son délibéré, ces derniers ont été relaxés, contrairement à Alassane Diabira qui a été condamné à 2 ans de prison ferme pour escroquerie, faux et usage de faux en document administratif.

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