Des centaines de manifestants à Paris dénoncent la situation à Gaza
À Paris, plusieurs centaines de personnes ont participé à une manifestation, ce samedi après-midi, en réponse à l’appel des collectifs pro-palestiniens pour dénoncer ce qu’ils appellent le « génocide dans la bande de Gaza ». Les organisateurs, regroupés sous CAPJPO-EuroPalestine, avaient lancé une mobilisation urgente ce 26 avril, soulignant la gravité de la situation humanitaire à Gaza, selon le site de nos confrères de Anadolu.
La protestation est partie de la station de métro Trinité, rassemblant un public diversifié composé de familles, militants associatifs, étudiants et membres de collectifs antiracistes et pacifistes. Au son de slogans tels que « Stop au génocide ! », « Liberté pour la Palestine ! » et « Silence complice, honte à Macron ! », les manifestants agitaient des drapeaux palestiniens. Ils arboraient également des pancartes exigeant de « LAISSEZ PASSER LES CAMIONS », critiquant l’inaction des puissances occidentales.
Le rassemblement a été ponctué par plusieurs discours condamnant les bombardements israéliens, le blocus de Gaza, et les prises de position de la France. « On ne peut pas rester silencieux quand des enfants meurent de faim et de soif », ont clamé les manifestants, dénonçant un « nettoyage ethnique en cours » et incitant la population française à « faire pression sur ses dirigeants ». Les organisateurs ont qualifié la mobilisation de « réussie malgré le blackout médiatique » et ont annoncé d’autres actions prévues à Paris et dans sa région.
Ils ont par ailleurs rappelé que « les bombardements, les famines imposées par Israël et la destruction des infrastructures vitales à Gaza relèvent de crimes contre l’humanité ». Depuis le début mars, Israël restreint sévèrement l’entrée de l’aide humanitaire, invoquant des motifs de sécurité. Ce blocus a été décrié par plusieurs ONG internationales dont Oxfam, Médecins du Monde et le Norwegian Refugee Council, lesquelles alertent sur un « effondrement total » de l’aide humanitaire.
Depuis la reprise des violences le 18 mars 2025, près de 2000 Palestiniens ont trouvé la mort, portant le bilan total depuis octobre 2023 à plus de 51 000 décès, incluant principalement des civils. Malgré les appels internationaux pour un cessez-le-feu, la situation humanitaire continue de se dégrader. En janvier 2024, la Cour internationale de Justice avait ordonné à Israël de « prévenir tout acte de génocide » à Gaza. D’autre part, la Cour pénale internationale a émis en novembre 2024 plusieurs mandats d’arrêt, incluant notamment le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, comme le rapporte Anadolu.
