C´est un important plaidoyer qui a été fait vendredi dernier par les membres de l´Association internationale des maires francophones (Aimf) pour revendiquer leur place dans la lutte contre le changement climatique. Ces derniers ont signifié à l´auditoire qu´ils étaient les premiers responsables des territoires, quartiers et villes, impactés par le phénomène du dérèglement climatique.
Lors de cette rencontre qui s´est déroulée au stand de l´Oif en présence des membres de l´administration de cette organisation, des maires et ministres maires francophones, il a été unanimement accepté le rôle de premiers responsables touchés par le phénomène du changement climatique aux élus, notamment les maires dont il était question dans cet évènement parallèle de la Cop 21.
Le ministre de l’Environnement du Sénégal, Abdoulaye Baldé, qui a pris part à la rencontre a souligné que la ville cristallise les principaux enjeux du développement. Pour le maire de la ville de Kolda, les villes francophones ont pris la pleine mesure de l´ampleur du phénomène en mettant en place des mesures efficaces. Il a fait aussi état de cette opportunité qui mène vers le développement de l´économie verte. C´est pourquoi, explique-t-il, dans le cadre de la politique environnementale, des actions sont menées dans ce sens, pour accompagner les communes, les jeunes, les femmes et le privé.
D’après le ministre, une vingtaine de communes ont été appuyées dans ce cadre avec un transfert de 150 millions de francs Cfa pour soutenir les actions en faveur de l´environnement.
Le maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall, à l´image de tous les maires qui se sont prononcés lors de cette rencontre, a revendiqué la place de ses pairs dans les négociations de la Cop 21. Pour ce dernier, la vie se passe dans les territoires, dans les quartiers et dans les villes.
“Les collectivités locales sont les premières impactées par le phénomène et seront les premières à chercher des solutions pour les citoyens”, notera le maire de Dakar, Khalifa Sall.
Pour lui, les nations en validant au mois de septembre dernier les Objectifs pour le développement durable (Odd) ont compris que le développement ne pourra se faire que par la base. Les maires ont demandé aux membres de l´administration et aux ministres francophones présents à la rencontre de plaider pour l´intégration des élus locaux dans le processus en cours pour faire face au dérèglement climatique.