Débat sur l’état de droit et la proposition de loi d’amnistie au Sénégal
La question de l’état de droit et de l’observance des normes démocratiques refait surface au Sénégal suite aux récentes déclarations concernant les droits de l’Homme et la transgression des lois par les citoyens. Le non-respect de la loi sur le loyer, malgré son adoption par l’Assemblée, soulève des interrogations sur l’autorité de l’État et invite à une réflexion profonde sur le respect des normes collectives.
Le pays s’interroge également sur la gestion des dissensions politiques après la tragique perte de deux jeunes filles, mortes dans l’incendie d’un bus. Face à cette actualité douloureuse, le Président propose une loi d’amnistie pour clore le chapitre du premier attentat terroriste du pays, une décision controversée considérant la gravité des faits.
La démarche d’amnistie, selon certaines voix, pourrait banaliser la mort tragique des victimes et représenterait un affront à la justice et à l’égalité, valeurs chères aux ancêtres et à l’esprit de la nation. L’opinion publique et des intellectuels questionnent la légitimité d’effacer des actes aussi graves par des manœuvres politiques, réclamant une réponse judiciaire proportionnée au crime.
Le débat s’étend au parlement où comparer le vote d’une telle loi à un acte de dévalorisation morale et éthique fait écho dans l’opinion. La proposition de loi d’amnistie est perçue comme un potentiel danger pour le futur, en normalisant la violence politique et en remettant en cause les mécanismes de reddition de comptes dans la société sénégalaise.