Dakar : 63 % des accidents de deux-roues impliquent des conducteurs sans protection

Dakar : 63 % des accidents de deux-roues impliquent des conducteurs sans protection

Une étude récente réalisée par le service d’accueil des urgences de l’hôpital Principal de Dakar met en lumière une réalité préoccupante : plus de 63 % des accidents impliquant des deux-roues et des tricycles se produisent sans que les conducteurs ne portent d’équipements de protection. Cette absence de protection augmente significativement le risque d’admissions en réanimation des victimes, souligne le livret des résumés des journées scientifiques du Collectif des médecins en spécialisation (Comes), relayé par nos confrères du Sud Quotidien.

Ce rapport indique que 59,2 % des victimes sont des jeunes adultes, avec une prédominance masculine (sexe ratio H/F de 11). Il précise que le risque d’accident est plus élevé entre 16h et minuit. Malgré une législation exigeant que 79 % des conducteurs possèdent un permis de conduire, seulement 25 % d’entre eux sont équipés de protections lors d’un accident.

Les journées scientifiques se tiennent à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar les 16 et 17 janvier. Selon le Collectif, l’étude visait à évaluer divers aspects des accidents de cyclomoteurs et motocyclettes, notamment les caractéristiques des victimes et les circonstances des accidents. Menée sur deux mois, de mars à mai 2023, cette recherche s’avère cruciale pour comprendre l’ampleur du problème.

En matière de mécanisme, les collisions représentent 64,5 % des incidents enregistrés, avec un taux de décès de 6,5 % noté dans les dix jours suivant l’accident. Un point soulevé par l’étude, lu sur Sud Quotidien, est que les victimes de moto Jakarta affichent un pronostic quatre fois plus grave que d’autres types de véhicules.

À cet égard, Sokhna Seck, psychiatre à l’hôpital de Fann à Dakar, a souligné lors de sa présentation l’impact psychologique majeur de ces accidents. Les blessures psychologiques, contrairement aux blessures physiques, nécessitent une prise en charge précoce et personnalisée. Cependant, elle regrette que la rééducation post-traumatique soit souvent inadéquate en raison de la faible qualification des ressources humaines et des infrastructures inadaptées dans les pays en développement.

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